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Taux: le 10 ans US au-delà des 3%, le '30 ans' à 3,85%.

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(CercleFinance.com) - Le PMI de Chicago, la dernière statistique de l'année vient de tomber à 15H45 et ce chiffre -assez décevant- marque un recul de -3,9 à 59,1l. Pas de quoi se rassurer avec les 'sous composantes' puisque les nouvelles command

(CercleFinance.com) - Le PMI de Chicago, la dernière statistique de l'année vient de tomber à 15H45 et ce chiffre -assez décevant- marque un recul de -3,9 à 59,1l.
Pas de quoi se rassurer avec les 'sous composantes' puisque les nouvelles commandes ressortent en baisse de -8,1%, et l'indice des nouveaux emplois ressort en baisse de -9,3 (le plus mauvais en 3 mois).

Mais pas de quoi impressionner Wall Street ni déprimer les investisseurs qui lancent des confettis pour célébrer une véritable année miracle où les cours de bourse auront progressé 6 à 10 fois plus vite que les profits (selon les indices) alors même que les taux longs auront progressé de 1,8% vers 3%.

Car l'année 2013 s'achève bel et bien avec un rendement des T-Bonds supérieur à 3% (3,005% et le prochain objectif semble se situer vers 3,85%... soit le rendement actuel du '30 ans'), pratiquement à parité avec les 'guilts' britanniques (3,035%).

Notons au passage que le '10 ans' japonais finit l'année à 0,73% contre 0,6% début décembre et 0,58% vers le 10 novembre.

Les Bunds avaient terminé l'année avec une rémunération de 1,95%: rappelons qu'hier, Mario Draghi déclarait dans l'hebdo 'Der Spiegel' qu'il n'était pas urgent d'abaisser les taux d'intérêt, et que la déflation ne constituait pas une menace en dépit de la faiblesse des indices de prix.

Cette annonce intervient aussi alors que la BCE est attendue au tournant en 2014. Le propos de Mario Draghi au Spiegel portait sur la partie 'conventionnelle' des 'armes' dont dispose une banque centrale, à savoir ses taux. A leur niveau actuel, les munitions semblent épuisées de ce côté, ce qui nourrit les conjectures quant au recours à des mesures 'non conventionnelles.'
Certains analystes estiment que la BCE pourrait, en 2014, faire basculer le taux de rémunération des dépôts des banques commerciales, qui est de 0% depuis le 11 juillet 2012, en territoire négatif.

L'idée serait de 'forcer' les banques à utiliser leurs liquidités, pour accorder des prêts par exemple, plutôt que de les 'parquer' par sûreté auprès de la BCE.
Mais nombreux sont ceux qui soulignent les effets incertains d'une telle mesure, jamais utilisée à grande échelle.

Autre piste : le lancement de nouvelles opérations de refinancement bancaires massives à long terme, sur le modèle des LTRO déjà initiés par Mario Draghi au début de son mandat.
Ces mesures avaient alors soulagé les craintes pesant sur le secteur bancaire mais elles arrivent maintenant à leur terme : les banques remboursant désormais les LTRO,le bilan de la BCE se contracte alors que celui de la Fed s'étant toujours.
Il s'agit d'ailleurs d'une des causes de la bonne orientation de la monnaie unique européenne contre le dollar américain.

Le cas échéant, un nouveau LTRO éloignerait de nouveau le spectre du manque de liquidité pour le secteur bancaire, et ferait pression sur le marché monétaire... mais si le 'stress' avait baissé, la 'transmission' à l'économie réelle ne s'était pas manifestée à l'époque.

AXA IM se demande aussi si la BCE ne pourrait pas s'inspirer du 'funding for lending' mis en place par la Banque d'Angleterre, ce qui 'vise à offrir un financement à bon marché pour favoriser le crédit', sinon lancer un 'programme d'achat des titres adossés aux actifs (ABS).'

A l'inverse, la Fed commencera dès 2014 à réduire ses programmes de rachats d'actifs, qui passeront dès janvier de 85 à 75 milliards de dollars mensuels, et donc à moins utiliser ses armes

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