Taux: dégradation après chiffres inflation US trop élevés.

Le 17/06/2014 à 17:08 | MAJ le 18/06/2014 à 20:04

(CercleFinance.com) - La réunion de la FED (FOMC) débute ce mardi et s'achève mercredi soir... mais tous les regards se tournent vers l'Angleterre où le secteur immobilier est littéralement en incandescence à Londres, avec des hausses qui peuvent atteindre des scores à deux chiffres dans les 'beaux quartier'.
Le diagnostic d'une 'bulle' alimentée par de très riches acquéreurs (qui payent souvent 'cash') n'est plus remis en cause... en revanche, il n'est pas certain qu'une hausse de taux -évoquée par Mark Carney- soit le moyen le plus efficace d'y répondre.

Mais il y a autre chose, les derniers chiffres de l'inflation outre-Manche plaident également en faveur d'un resserrement anticipé de la part de la BoE.
Le 'Gilt' de maturité 2024 s'échange à 2,78% (+3Pts de base) et affiche un 'spread' voisin de 15Pts par rapport au T-Bond-US (2,63/2,64%, soit +3Pts de base également).

Les chiffres économiques publiés à 14H30 aux Etats Unis ne sont pas favorables mais si les rendements se tendent, c'est parce que les opérateurs retiennent surtout que la hausse des prix à la consommation (+0,4%) en mai s'avère deux fois plus élevée que prévu.
Hors produits alimentaires (+0,5%) puis énergie (+0,9%), l'indice des prix 'coeur' (core rate) s'est accru de 0,3%, la progression la plus importante depuis août 2011.

Mais des signaux de ralentissement économiques viennent tempérer les craintes inflationnistes: selon le Département du Commerce, les mises en chantier de logement ont diminué de 6,5% aux Etats-Unis au mois de mai, pour s'établir à 1.001.000 en rythme annualisé, là où le consensus visait environ 1.030.000.

De même, les permis de construire ont reculé de 6,4% à 991.000 en rythme annualisé le mois dernier, un niveau là-aussi inférieur aux attentes du marché (1.050.000).
En Europe, déception également avec le 6ème repli consécutif de l'indice de confiance des milieux d'affaires allemands (le 'ZEW' recule vers 33).

Une petite 'aversion au risque' semble se dessiner sur les dettes périphériques avec une hausse de 6Pts des 'bonos' espagnols à 2,71% et de +5Pts du BTP italien à 2,83%... à moins qu'il ne s'agisse de prises de bénéfices après les niveaux historiques atteints début juin.

Cercle Finance