Taux: dégradation aux Etats Unis qui n'affecte pas l'Europe.

(CercleFinance.com) - Wall Street grimpe, les marchés obligataires US subissent l'arbitrage en faveur du 'risque', en dépit des chiffres US plus médiocres que contrastés publiés ce jeudi.
Les T-Bonds US se sont retendus de 7Pts de base à 1,82% malgré la sévère dégradation du commerce extérieur américain (la pire depuis 12 mois) à 46,6Mds$ contre 39,8Mds$ en novembre (le consensus tablait sur une réduction à 38Mds$ grâce à la baisse de la facture énergétique).
Cela proviendrait d'une accélération de la consommation de produits étrangers.
En ce qui concerne la productivité, c'est pire encore, elle chute de -1,8% (alors que le PIB affiche encore +2,6%) face à une progression des coûts salariaux de +2,7% (après un surprenant -1,2% au 3ème trimestre): les américains ont travaillé d'avantage d'heures chaque semaine mais sans que la production grimpe en proportion.

Autrement dit, en dépit de la formidable baisse du pétrole, les exportations et la productivité américaine chutent de concert.

En Europe, ce fut le calme plat, sauf en Grèce naturellement avec un '10 ans' à 10,3%- et y compris sur les Bunds (inchangés à 0,3350%) malgré un rebond de 4,2% des commandes à l'industrie allemande en séquentiel en décembre, contre +1% anticipé.

A part la France, l'activité dans le secteur tertiaire semble se redresser un peu partout en Europe (effet positif de la décrue de l'Euro face au $) et Bruxelles revoit à la hausse son estimation de croissance de +1% à +1,3% en zone Euro en 2015 et à +1,6% en 2016.
Les OAT affichaient 0,58% ce jeudi, les BTP italiens étaient inchangés à 1,525% et les 'bonos' espagnols se sont retendus de 3Pts de base 1,45%: ils demeurent mieux orientés que les 'gilts' britanniques à 1,53%.

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