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Taux: détente en Europe, tension sur les T-Bond US à 1,8%.

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(CercleFinance.com) - Jusque vers 14H30, la journée se résumait à la formule suivante: que des 'bonnes nouvelles' (étant entendu que les mauvaises ne méritent même pas d'être évoquées puisque le marché de toutes façons n'en tient plus comp

(CercleFinance.com) - Jusque vers 14H30, la journée se résumait à la formule suivante: que des 'bonnes nouvelles' (étant entendu que les mauvaises ne méritent même pas d'être évoquées puisque le marché de toutes façons n'en tient plus compte depuis le 19 novembre dernier).

Mais à 14H30, une petite 'fausse note' a retenti avec le recul de -3% des mises en chantier de logements neufs au mois de novembre (à 861.000 unités conytre 871.000 anticipé), soit tout de même +21,6% sur 12 mois, mais on part de très, très bas (activité divisée par 3 par rapport à 2006).
Le Département du Commerce a par contre annoncé une hausse de +3,6% des permis de construire (à 899.000 unités contre 872.000 attendu).

Le recul des mises en chantier peut s'expliquer en partie par le passage dse l'ouragan Sandy et ne trahit pas d'affaiblissement réel de l'activité dans le secteur immobilier.

Pour en revenir aux 'bonnes nouvelles du jour', le taux d'emprunt à 10 ans du Portugal est repassé symboliquement sous le seuil des 7% ce mtin (6,993% contre 7,07%) pour la première fois depuis février 2011.

Lisbonne a voté fin novembre un budget d'une rigueur sans précédent, marqué par une hausse généralisée des impôts et une baisse des prestations sociales... ce qui devrait déboucher sur la poursuite de la récession et la hausse du chômage.
La détente des taux portugais fait également suite au relèvement de la note de la Grèce de 'defaut selectif' à B- par Standard and Poor's mardi soir.

Dans l'actualité du jour, les 'points noirs' sont à peine évoqués: Chypre a un besoin urgent de 17 milliards d'euros.
Là aussi, des mesures d'austérité drastiques ont été adoptées pour satisfaire aux exigences de la troïka.

Le programme d'économies envisagé sur quatre ans amputera le PIB de 7,25% et le pouvoir d'achat des ménages de bien davantage: une diminution des minima sociaux et de -15,5% des salaires dans la fonction publique a été décidée tandis que les taxes sur les cigarettes, l'alcool et l'essence ont été augmentées de 10 à 20%.

L'effet de ciseaux sur le niveau de vie devrait s'avérer colossal et ramenerait le pays 20 ans en arrière.

En Grèce, les dernières mesures d'austérité qui ont favorisé le déblocage des 34,3MdsE gelés depuis 6 mois déboucheront sur une nouvelle chute de -4 à -5% du PIB l'année prochaine (après -6,5% en 2012 et -6% environ en 2011).

Selon l'IIF le récent rachat de sa propre dette par Athènes ne suffit pas à restaurer la viabilité de la dette grecque et le pays reste exposé à de graves risques de défaut tant que la croissance ne sera pas de retour.

Enfin, ce début de semaine a été marqué par le franchissement de la résistance des 1,3150$ par l'Euro: une nouvelle étape est franchie aujourd'hui avec le débordement des 1,33$.
Si cette hausse traduit un retour de la confiance dans l'Euro, elle met symétriquement à mal le commerce extérieur et la compétitivité européenne.

Enfin, il est assez étrange d'assister une tension des taux longs US de 1,70 vers 1,81% en 48H -justifiée par le risque de perte de son 'AAA' par les Etats Unis en cas de mauvaise gestion du 'fiscal cliff'- alors que Wall Street s'envole symétriquement de +2,5% sur la conviction qu'un compromis acceptable pour toutes les parties est sur le point d'être conclu entre démocrates et républicains.

Etrange faculté des marchés à jouer simultanément une hypothèse et son contraire.

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