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Taux: florilège de nouveaux planchers à 48H du verdict BCE.

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(CercleFinance.com) - A 48H de l'annonce supposée d'un 'QE' par la BCE, les opérateurs ne se demandent même plus si Mario Draghi confirmera la sortie du 'bazooka' mais de combien de munitions il disposera. Les estimations vont -au fil des rumeurs-

(CercleFinance.com) - A 48H de l'annonce supposée d'un 'QE' par la BCE, les opérateurs ne se demandent même plus si Mario Draghi confirmera la sortie du 'bazooka' mais de combien de munitions il disposera.

Les estimations vont -au fil des rumeurs- de 600MdsE à 1.000MdsE.
Le second montant est de loin celui qui motive le plus les marchés: 1.000MdsE, c'est la cataracte de liquidités qui emportera tout sur son passage... la déflation, la récession, n'importe quel inconvénient qui pourrait se présenter.
Les taux d'intérêt ont déjà atteint des planchers historiques -même si les emprunteurs sont insolvables- mais ils continuent de chuter vers de nouveaux planchers historiques: 2,23% sur le '10 ans' portugais (c'est un niveau inférieur à celui des OAT alors noté AAA il y a 1 an), 1,47% sur les 'bonos' (le plancher absolu des 1,40% de début décembre va être retracé), 1,62% sur les BTP italiens.
Nos OAT affichent un rendement surréaliste de 0,63% (la note de la France pourrait abaissée vendredi par Moody's) tandis que les Bunds plongent vers 0,3820%, c'est à dire le plancher affiché par la dette japonaise il y a 1 mois.
Et les emprunts nippons à '10 ans' voient leur rendement divisé par 2 en moins de 4 semaines, par 3 depuis le 19 septembre dernier: le prochain objectif reste le zéro absolu et pourquoi pas un rendement négatif à l'image des bons du Trésor helvétiques qui affichent désormais entre -0,05 et -0,07% (comme le 5 ans français).
Bientôt, il faudra payer pour prêter de l'argent à des emprunteurs totalement incapables de rembourser et qui n'ont d'autre solution que de 'rouler la dette' par le biais d'une monétisation/fuite en avant.

Il va devenir impossible pour les organismes de retraite de servir les pensions en Allemagne -et la France n'est plus très loin derrière-, sauf en liquidant -avec certes des profits spectaculaires- les dettes souveraines qu'ils détiennent... pour les céder au seul acheteur qui se manifeste, c'est à dire la Banque Centrale (l'unique acheteur désormais au Japon).
Face à un processus digne d'un gigantesque schéma de Ponzi planétaire, les marchés ne veulent pas entendre parler de montants de rachats prédéterminés (ce qui ferait surgir un 'horizon' trop vite atteint) mais ils exigent de 'l'illimité'... et la poursuite éternelle de la 'répression monétaire' (principe qui consiste à ne rien offrir au prêteur en l'échange d'un risque qui devient, lui, illimité).

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