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Taux: historique, le Bund sous le '10 ans' japonais à 0,27%.

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(CercleFinance.com) - Cette séance de vendredi restera marquée par l'envol des taux grecs à 3 ans avec un 'pic' à 19% qui équivaut ni plus ni moins à une quasi certitude de défaut d'Athènes sur sa dette court terme. Sur le '10 ans' grec, on r

(CercleFinance.com) - Cette séance de vendredi restera marquée par l'envol des taux grecs à 3 ans avec un 'pic' à 19% qui équivaut ni plus ni moins à une quasi certitude de défaut d'Athènes sur sa dette court terme.
Sur le '10 ans' grec, on reste loin des 20% mais à 10,3%, ce papier sent le soufre et de nombreux créanciers non seniors (le FMI et la BCE sont prioritaires) peuvent se montrer légitimement inquiets.

L'aversion pour le risque provoque une nouvelle appréciation des Bunds... qui inscrivent un nouveau record absolu avec un rendement peau de chagrin qui se détend de 5Pts de base à 0,27%... l'OAT française affichant également un nouveau plancher de 0,54%.

Pour l'anecdote, le rendement du bund allemand vient pour la première fois de l'histoire de s'inscrire sous celui du '10 ans ' japonais (0,28%): la BCE bat la banque centrale du Japon moins d'une semaine après l'annonce de son 'QE' massif.

Peu de mouvement sur les 'bonos' et les BTP italiens qui restent stables à 1,45% et 1,58% respectivement.

Les T-Bonds US semblent également bénéficier d'une 'course vers la sécurité' avec une détente de -10Pts de base à 1,655%: la cassure des 1,7% marque une 'nouvelle ère' sur le marché obligataire US avec un possible retracement des planchers de mai 2013 vers 1,6%... puis les 1,4% de septembre 2012.
Cela signifierait que le marché ne croit plus à une hausse de taux par la FED à mi-2015, ni même d'ici la fin de l'année... mais à un scénario à la japonaise avec des taux directeur demeurant nuls durant 10 ou même 20 ans !

Les marchés de taux US se sont envolés avec la publication d'une hausse de seulement +2,6% du PIB américain en rythme annualisé sur les trois derniers mois de 2014, soit 0,4 point de moins qu'attendu par le consensus, et après +5% au troisième trimestre.

Une décélération nette donc et que le Département du Commerce a attribué au ralentissement des importations, à l'essoufflement des dépenses du gouvernement fédéral et à des investissements et exports moins importants.

Les autres chiffres du jour alimentent des scénarios contrastés: la consommation a progressé de plus de 4,3% aux Etats Unis au 4ème trimestre mais compte tenu de la chute des prix à la pompe, le surcroit de pouvoir d'achat n'a été que partiellement dépensé.

L'indice d'activité PMI de Chicago s'est, lui, établi à 59,4 points, après 58,3 points le mois dernier et contre environ 57,5 points anticipés... il vient en contradiction des derniers chiffres relatifs à la production industrielle.

Enfin, l'indice du sentiment des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan est ressorti quasiment conforme aux prévisions à 98,1 points en estimation finale en janvier, après 98,2 points en première estimation (un zénith quasi historique) et 93,6 points le mois dernier.

S'agissant de l'eurozone, le taux d'inflation annuel est ressorti à -0,6% en janvier 2015 en première estimation, en repli de 0,4 point d'un mois sur l'autre, confirmant la tendance déflationniste dans la région. Par extension, le 'quantitative easing' ('QE') annoncé la semaine dernière par la BCE s'en trouve justifié, à tout le moins sur le papier et en attendant de pouvoir jauger son efficacité.

Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro s'est pour sa part établi à 11,4% le mois dernier, soit une diminution de 0,1 point en séquentiel et, surtout, le taux le plus faible enregistré dans la zone euro depuis août 2012.

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