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Taux: 'non comment' de BCE sur changes, stats US médiocres.

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(CercleFinance.com) - La BCE a laissé sans surprise son taux directeur inchangé à 0,75% et ne prépare pas les marchés à un nouvel assouplissement vers 0,5% dans l'immédiat. Concernant l'un des principaux 'sujets' du moment, les violents écart

(CercleFinance.com) - La BCE a laissé sans surprise son taux directeur inchangé à 0,75% et ne prépare pas les marchés à un nouvel assouplissement vers 0,5% dans l'immédiat.
Concernant l'un des principaux 'sujets' du moment, les violents écarts de changes, le patron de la BCE rappelle que les parités monétaires ne font pas partie de ses 'objectifs', sauf à considérer que cela pourrait remettre en cause la stabilité des prix, ce qui n'est pas le cas pour l'instant, l'inflation demeurant sous contrôle.

Plusieurs questions ont porté sur la liquidation d'une des principales banques irlandaise en faillite et la prise en charge de la dette par Dublin: Mario Draghi a systématiquement éludé la question et refusé de commenter la stratégie de la banque centrale irlandaise (qui a agi sans concertation avec la BCE).
Manifestement, il y a un 'black out' (temporaire) sur la question et ce silence risque d'alimenter pas mal de spéculations sur le niveau d'endettement du pays (et de soutenabilité de sa dette).

En ce qui concerne la 'reprise' économique en Europe, le communiqué lu à 14H40 (la conférence a débuté avec 10 minutes de retard, une 'première' depuis l'an 2000) est légèrement plus 'prudent' que le précédent et le rebond est maintenant anticipé 'en fin d'année' et non plus 'au cours du second semestre'.
Les marchés sont décidément très en pointe par rapport au 'timing' de la reprise présenté par la BCE.
Mais ce qui leur importe avant tout, c'est que les liquidités restent surabondantes et qu'elles le demeurent... ce que Mario Draghi confirme.

Mais malgré tout l'argent déversé dans le système bancaire, la production de crédit demeure très faible et Mario Draghi avoue qu'il ne peut pas faire grand chose de plus pour dissiper 'l'aversion au risque'.

Si les marchés de taux ne réagissent guère, l'Euro retombe assez nettement face au Dollar (-0,6% de 1,3520 vers 1,3430) alors que la croissance européenne semble avoir du retard à l'allumage.

A 14H30, une cascade de statistiques sont tombées aux Etats Unis et il est difficile d'en citer une qui justifierait la soudaine remontée du billet vert: la productivité américaine a par exemple rechuté de -2% au 4ème trimestre, ce qui ramène la progression annuelle à +1%, ce qui est particulièrement médiocre.
Ce chiffre s'explique en grande partie par une vive tension des coûts salariaux (+4,5%) tandis que la quantité de biens et services produite s'est contractée de -0,1% au 'T4', ce qui est parfaitement en adéquation avec le recul similaire du PIB US dévoilé il y a une semaine.
Le chômage hebdomadaire s'est légèrement amélioré (-5.000) mais c'est une embellie bien timide après les +38.000 annoncés la semaine précédente.

Sur le front des marchés de taux proprement dit, l'évènement de la matinée fut une adjudication de bons du Trésor en Espagne.
Ce n'est clairement pas un franc succès et la tension des rendements s'est accompagnée d'une dégradation du taux de couverture (baisse de la demande).
L'émission de 2MdsE de bons à 2 ans est ressortie avec un rendement moyen de 2,823% contre 2,476% le 10 janvier dernier, et celle portant sur 2MdsE de bons à 5 ans faire apparaître un rendement de 4,123% contre 3,77% le 17 janvier dernier.
Cela n'a pas d'incidence sur le rendement du '10 ans' espagnol qui reste stable (-2Pts de base) à 5,43% et pas de contagion sur les taux longs italien (-0,03% à 4,55%).
Petite tension en revanche au Portugal avec une hausse de 6,54 à 6,62%.

Les taux long US restent également inchangés à 1,975% et le Bund ne varie pas davantage à 1,635%.

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