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Taux: se détendent nettement, envol du PPI américain ignoré.

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(CercleFinance.com) - La course au rendement est repartie de plus belle après une temporisation au début de la semaine: le rendement des T-Bonds recule de -5Pts de base à 2,56%, celui des 'guilts' britanniques chute de façon encore plus spectacul

(CercleFinance.com) - La course au rendement est repartie de plus belle après une temporisation au début de la semaine: le rendement des T-Bonds recule de -5Pts de base à 2,56%, celui des 'guilts' britanniques chute de façon encore plus spectaculaire (-8Pts à 2,61%) de telle sorte que le 'spread' entre les 2 références à '10 ans' se contracte à 5Pts de base.

La Banque Centrale britannique a fait savoir qu'elle ne voyait pas d'urgence à remonter les taux (malgré la bulle immobilière à Londres... mais c'est un faux débat car les prix s'envolent du fait d'acheteurs milliardaires qui payent 'cash').

Les taux longs se détendent également sur les dettes périphériques avec -5Pts sur les 'bonos' espagnols à 2,85%, -3Pts sur les BTP italiens à 2,91%. prix à la production de la demande finale a augmenté de 0,6% le mois dernier en données corrigées des variations saisonnières, après une hausse de 0,5% en mars. Il s'agit de la hausse la plus élevée depuis septembre 2012.
En ce qui concerne les taux longs des 'pays coeur' -France et Allemagne- la tendance à la décrue est parfaitement similaire avec des OAT à 1,88% et des Bunds à 1,38% (nouveau plancher annuel).

Une telle dégringolade généralisée des rendements de part et d'autre de l'Atlantique pourrait traduire l'anticipation d'une croissance si faible qu'elle pourrait s'assimiler à de la récession... mais les optimistes mettent en avant les promesses d'action de la BCE le 5 juin prochain pour limiter le risque 'd'une inflation durablement trop basse' (pour reprendre les propres termes du chef économiste de la BCE dans le quotidien allemand 'Die Zeit').

Les marchés obligataires semblent totalement déconnectés de toute réalité économique: que les 'stats' soient conformes ou déjouent les pronostics, elles n'ont aucun impact sur l'évolution des rendements.

Un nouvel exemple éclairant vient de nous en être offert avec la hausse surprise de 0,6% des prix à la production au lieu des 0,2% anticipés.

Sur les 12 mois derniers écoulés, les prix ont augmenté de 2,1%, (c'est sans précédent depuis mars 2012), et hors énergie, le tableau n'est guère différent avec un surprenant +0,5% qui s'explique par l'envol de +2,7% des produits alimentaires le mois dernier (ce serait lié non pas au froid mais à la sécheresse historique qui sévit en Californie).

La volatilité globale des prix à la production est par ailleurs exacerbée par la modification du mode de calcul de l'indicateur mesurant les prix des services et de la construction.
Mais tout se passe ce mercredi comme si ces chiffres n'étaient pas parus!

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