Taux: tension sur T-Bonds et Bunds, détente sur BTP et Bonos

(CercleFinance.com) - Les intempéries n'ont pas gelé le marché de l'emploi aux Etats Unis comme en témoigne le rebond des créations d'emplois en février (+175.000 au lieu des 160.000 attendus, et janvier à été révisé de 50% à la hausse à 129.000).
Les marchés obligataires considèrent qu'il s'agit de 'bons' chiffres et se désintéressent un peu de la remontée symbolique du taux de chômage à 6,7% contre 6,6% en janvier.
Le ratio de la population active s'établit à 63, ce qui demeure historiquement très faible.

L'autre statistique du jour, c'est le déficit commercial US, lequel est resté à peu près stable au mois de janvier.
Selon les chiffres publiés par le Département du Commerce, le déséquilibre s'est établi à 39,1 milliards de dollars, soit un peu plus que les 38,5 milliards anticipés en moyenne par les analystes... et celui de décembre a été révisé en petite hausse, à 39 milliards contre une première estimation à 38,7 milliards de $.
Après les commentaires de la FED relativisant l'impact des conditions météo en décembre, janvier et février, les chiffres de l'emploi semblent en effet donner raison aux optimistes qui tablent sur une accélération de la croissance au printemps.
Les T-Bonds voient leur rendement se retendre de +6Pts de base à 2,805% (au plus haut depuis fin janvier) et accroître leur 'spread' à 112Pts par rapport aux 'Bunds' qui se dégradent de +3Pts de base à 1,68%.
Les 'Guilts' britanniques restent pratiquement à parité avec le '10 ans' USD à 2,82% (contre 2,77% jeudi).

Alors que l'euro flirte désormais avec les 1,39/$, les investisseurs continuent de privilégier 'le risque' et renforcent leurs achats sur les dettes périphériques dont les rendements retombent sur leurs planchers annuels, à l'image des BTP italiens (revenus à 3,42%) et des 'bonos' espagnols (-3Pts de base à 3,37%).

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