Le tchèque CEZ critique les atermoiements de l'UE sur la politique énergétique

PRAGUE (Dow Jones)--Le fait que l'Union européenne (UE) n'a pas encore défini clairement ses objectifs de politique énergétique pour le long terme engendre des incertitudes sur les marchés de l'énergie et constitue le facteur clé ayant poussé l'électricien tchèque CEZ (BAACEZ.PR) à annuler son appel d'offres pour de nouveaux réacteurs nucléaires, ont indiqué jeudi de hauts dirigeants du groupe.

Une décision de l'UE sur ses objectifs de politique énergétique et climatique d'ici à l'horizon 2030 pourrait n'intervenir que plus tard en 2014, ou seulement dans plusieurs années, a souligné Pavel Cyrani, le responsable de la stratégie de CEZ. Aucun accord n'a été trouvé sur la politique énergétique lors du sommet de l'UE qui s'est tenu en mars.

Le président-directeur général de CEZ, Daniel Benes, a déclaré que le groupe n'aurait pas à verser de compensation financière aux candidats après l'annulation de son appel d'offres, et que les crises géopolitiques observées actuellement en Europe de l'Est n'avaient eu "aucun impact" sur la décision de CEZ.

"La législation tchèque et nos conditions pour l'appel d'offres sont rédigées de telle manière qu'il est possible d'annuler le processus sans que les candidats ne puissent réclamer de [compensation pour] les coûts" engagés, a expliqué Daniel Benes lors d'une conférence de presse.

Les groupes qui étaient encore en lice dans la dernière phase de cet appel d'offres étaient le russe Rosatom et l'américain Westinghouse Electric, une filiale du japonais Toshiba (6502.TO).

Areva (AREVA.FR) avait été exclu du processus en 2012.

-Sean Carney, Dow Jones Newswires

(Version française Emilie Palvadeau)

(END) Dow Jones Newswires

April 10, 2014 10:04 ET (14:04 GMT)

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