Total: résultats 2013 en baisse, prévisions confirmées.

(CercleFinance.com) - Total a terminé son exercice 2013 sur un résultat net part du groupe en baisse de 20% à 8,4 milliards d'euros, soit 4,73 euros par action. Le groupe a cependant confirmé que ses investissements allaient reculer à partir de cette année ainsi que ses objectifs de production à moyen terme. Il a aussi relevé son dividende trimestriel à 0,61 euro. En Bourse où le CAC 40 grappille 0,2%, l'action Total gagne 1,2% à 44,1 euros.

Notons qu'à partir de cette année, Total présentera ses comptes consolidés en dollar américain

Le coupon qui sera versé au titre du 4e trimestre 2013, payable en juin 2014, sera relevé de 0,59 à 0,61 euro (+ 3,4%). Le dividende global versé au titre de 2013 atteindra donc 2,38 euros, après 2,34 euros en 2012 (+ 1,7%).

Le 'résultat opérationnel net ajusté des secteurs' recule de 16% à 20,8 milliards de dollars. Par division, cet agrégat recule dans l'Amont de 16% à 9,4 milliards, mais il progresse modestement de 2% à 1,4 milliard pour le Raffinage-Chimie et prend 39% à 1,1 milliard pour les Marketing & Services.

Cet agrégat a continué de se détériorer au T4, en baissant de 16% à 2,8 milliards d'euros. Total l'explique 'principalement par un mix de production moins favorable, la baisse du prix moyen de vente des liquides réalisé et la hausse du taux moyen d'imposition de l'Amont'.

L'an dernier, le prix moyen du baril de Brent était de 108,7 dollars, contre 111,7 dollars en 2012 (soit - 2,7%), et le prix de vente du gaz a augmenté de 6% à 7,12 dollars/Mbtu.

Toujours rien à signaler du côté de la production, qui est restée presque parfaitement stable à 2,299 millions de barils d'équivalent-pétrole/jour l'an dernier, la baisse des extractions de liquides (- 4%) étant compensée par la hausse du gaz (+ 5%). Au T4, la production d'hydrocarbures s'est tassée de 0,4% à 2,284 millions de barils/jour.

Dans le détail, du côté de la production, Total revendique sur l'année une hausse de 2,5% liée aux démarrages de gisements et à la croissance de nouveaux projets. Mais en face, une baisse de 1% a été causée par la dégradation des conditions de sécurité au Nigeria et en Libye, même si une amélioration a été constatée au Yémen. Sans oublier une autre baisse de 1% liée au déclin naturel des productions, et encore - 0,5% en raison des variations de périmètre, soit principalement des cessions.

En 2013, les investissements net ont augmenté de 14% à 19,5 milliards d'euros (et + 28% au T4), à comparer avec un cash-flow d'exploitation ajusté en baisse de 6% à 20,3 milliards (et - 17% au T4).

En fin de période, le ratio d'endettement était de 23,3%, contre 21,9% un an plus tôt.

PDG du groupe, Christophe de Margerie estime qu'un 'pic' d'investissement a été atteint en 2013. Après 28 milliards de dollars l'an dernier, le 'budget d'investissements organiques' sera ramené à 26 milliards de dollars (- 7,1%) en 2014. Des réductions de coûts toucheront tous les secteurs.

Il a aussi confirmé les perspectives de production déjà fournies jusqu'en 2017, à savoir : une production de 3 millions de barils/jour à cette date.

Quelque 13 milliards de dollars d'actifs ont déjà été cédés sur l'enveloppe de 15 à 20 milliards pré-annoncée. Ce montant pourrait être dépassé.

A court terme, Total précise 'depuis le début de l'année, l'environnement reste favorable dans l'amont tandis que les marges de raffinage ont continué de se dégrader fortement en Europe'.

Notons enfin qu'à compter du 1er janvier 2014, Total présentera ses comptes consolidés non plus en euro, mais en dollar américain dans le but de rendre ses informations financières plus lisibles et de 'mieux refléter la performance de ses activités'. Le dividende restera fixé en euro, de même que les comptes sociaux de Total SA.

Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance