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Total: Standard & Poor's s'inquiète du cash-flow.

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(CercleFinance.com) - L'agence de rating Standard & Poor's (S&P's) a confirmé hier sa notation de la dette de long terme de la pétrolière française Total à 'AA-', soit la 4e meilleure appréciation possible. Cependant, la perspective ass

(CercleFinance.com) - L'agence de rating Standard & Poor's (S&P's) a confirmé hier sa notation de la dette de long terme de la pétrolière française Total à 'AA-', soit la 4e meilleure appréciation possible. Cependant, la perspective associée, qui pourrait présager d'une dégradation à court terme, a été abaissée de 'stable' à 'négative'. En cause : les conséquences sur le cash-flow et le bilan d'un cours du pétrole plus faible que prévu.

S&P's tire principalement les conséquences de la révision en baisse de ses projections des prix du baril de Brent pour la pétrole 2015/2016 à une fourchette allant de 70 à 75 dollars, le prix de long terme (2017) restant fixé à 85 dollars.

De ce fait, les projections de cash-flow que les compagnies pétrolières européennes tirent de leur production d'hydrocarbures sont affectées de manière 'très substantielles', indique l'agence. S&P's s'inquiète notamment de Royal Dutch Shell, Total, BP, Eni et BG Group.

De plus, si les niveaux d'endettement de ces sociétés sont relativement modérés, ils sont cependant plus élevés que ceux qui prévalaient fin 2008. En outre et depuis lors, le niveau des dividendes a légèrement augmenté, et il semble rigide à la baisse. Enfin, les investissements ont été réalisés ces dernières années sur la base de projections de prix du pétrole nettement plus élevées.

Dans le cas particulier de Total, S&P's s'inquiète de l'endettement du groupe, et des conséquences sur sa trésorerie d'un prix du baril moins élevé. Même si Total semble disposer des marges de manoeuvre nécessaires pour 'commencer, en 2015, à s'adapter à un environnement de prix plus faibles'.

Mais en l'état actuel des choses, S&P's envisage d'abaisser d'un cran la notation crédit de Total dans les six à douze mois qui viennent 'si le cours du baril se maintient à 70 dollars, ou en dessous', ce qui devrait entraîner une hausse de la dette.

'Nous pourrions relever notre perspective à 'stable' si une croissance substantielle de la production (d'hydrocarbures) se matérialisait effectivement dans les années qui viennent', ajoute S&P's, mais il faudrait aussi que les investissements et les dividendes soient 'modérés' afin de préserver le cash.

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