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Toujours pas d'éclaircie au Brésil pour Sodexo

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"Sodexo, qui a fait son retour dans le CAC 40 fin mars, a légèrement déçu les investisseurs. La faute à un effet de change négatif au Brésil."

Pour sa première publication (résultats semestriels) depuis son retour dans le CAC 40 en mars en remplacement d’Alstom, Sodexo a quelque peu déçu les investisseurs, son action cédant plus de 2,5% à 93,5 euros ce jeudi 14 avril à la Bourse de Paris. Pourtant le groupe de restauration collective et de services aux entreprises avait tenté de rassurer le marché, confirmant ses objectifs de fin d’exercice, à savoir une croissance interne du chiffre d’affaires de l’ordre de 3% et une progression du résultat opérationnel hors effet de change et éléments exceptionnels autour de 8%.

Mais les difficultés de la société au Brésil ont pris le dessus. D'autant que "l’effet négatif du real brésilien devrait se poursuivre au second semestre alors que l'effet favorable du dollar américain devrait s'atténuer mais pour Sodexo, il ne s'agit que d'un écart de conversion qui n'a pas d'impact opérationnel", a tout de même tenté d’atténuer son directeur général Michel Landel.

En dépit des difficultés rencontrées, la société a fait état d’un bénéfice net en hausse de 4,5% à 359 millions d’euros. Un résultat qui intègre 37 millions d’euros de coûts exceptionnels liés à un programme d’économies d’environ 200 millions d`euros qui a débuté en septembre 2015 et se terminera en février 2017. Son plein effet se fera donc sentir sur l’exercice 2017-2018.

Un contrat record avec Rio Tinto

Fort de ces résultats, Sodexo a également confirmé ses objectifs moyen-terme. Ainsi, l'entreprise qui emploie 420.000 personnes dans 80 pays, dont 34.000 en France, ce qui en fait le dix-huitième employeur mondial, compte réaliser une croissance annuelle moyenne du chiffre d'affaires, hors effet de change, comprise entre 4 et 7% ainsi qu'une progression annuelle moyenne du résultat opérationnel, hors effet de change, de 8 à 10%.

Des objectifs ambitieux qui font suite au récent contrat que le groupe, désormais présidé par Sophie Bellon depuis janvier en lieu et place de son père Pierre Bellon, a signé avec le géant minier australien Rio Tinto d’un montant de 2,5 milliards de dollars australiens (environ 1,7 milliard d’euros), dont les premières retombées sont attendues au premier semestre 2016.

Sami Bouzid