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Les transactions financières sont désormais taxées à 0,2%

La taxe sur les transactions financières pourrait rapporter 1,5 milliard d'euros à l'Etat.

La taxe sur les transactions financières pourrait rapporter 1,5 milliard d'euros à l'Etat. - -

La taxe sur les transactions financières, créée sous le précédent gouvernement, entre en vigueur ce mercredi 1er août. Les gérants ne se montrent pas très inquiets.

Ce mercredi 1er août marque l'entrée en vigueur de l’une des rares mesures prises sous l’ère Sarkozy qui a aussi l'assentiment de l’actuel gouvernement. Il s'agit de la taxe sur les transactions financières, que la nouvelle majorité a même renforcé. A l'origine, son taux était de 0,1%, mais il est passé à 0,2% avec la loi de finances rectificative pour 2012.

L'idée est de taxer tous les achats d'actions d'entreprises dont le siège social est en France, et dont la capitalisation boursière est supérieure à 1 milliard d'euros. Au total, 109 entreprises sont concernées. Parmi elles, Alstom, Bouygues ou Valeo par exemple.

Des critiques se sont élevées de toutes parts pour dénoncer le risque que la taxe représente pour la compétitivité de la place financière française. Mais en coulisse, les gérants sont moins inquiets, car finalement elle est considérée comme une taxe a minima.

Sur une action qui vaut 100 euros, l'acheteur va devoir débourser 20 centimes. Ce montant ne freine pas véritablement l'investisseur avisé. Le gouvernement britannique, souvent considéré comme favorable au monde de la finance, est allé plus loin en instaurant une taxe de 0,5%. Selon la plupart des observateurs, cela n’a eu aucune conséquence sur les comportements des marchés.

Un sursis pour les actions anglo-saxonnes

Le seul véritable bémol est très technique puisqu'il concerne un type très particulier d'actions accessibles aux investisseurs étrangers. Ceux-ci devant aussi s'acquitter de cette taxte, les brokers anglo-saxons estiment qu'elle va à l'encontre du droit international. Sur ces opérations, la taxe n’entrera en vigueur qu’au 1er décembre, le temps de trouver une solution.

Selon les observateurs, cette mesure française est bien moins douloureuse que le projet de taxe européenne sur les transactions financières dont le cadre risque d'être bien plus large. En revanche, elle a toute son importante pour Bercy qui compte récupérer 1,5 milliard d'euros par an.

Mathieu Jolivet et BFMbusiness.com