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Ubisoft: redressement boursier en 2014.

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(CercleFinance.com) - Si 2013 avait été pour le moins chaotique sur ce plan, Ubisoft a relevé la tête cette année à la Bourse de Paris. Watch Dogs est passé par là. C'est certainement LE jeu vidéo de l'année. Un jeu fédérateur, d'autant p

(CercleFinance.com) - Si 2013 avait été pour le moins chaotique sur ce plan, Ubisoft a relevé la tête cette année à la Bourse de Paris. Watch Dogs est passé par là.

C'est certainement LE jeu vidéo de l'année. Un jeu fédérateur, d'autant plus attendu que son lancement avait été différé, ce que les investisseurs avaient lourdement sanctionné, et qui a été plébiscité par la critique.

Attendu pour Noël 2013, Watch Dogs a finalement été renforcé, 'poli', bref perfectionné pour sortir dans le monde entier en mai dernier. Censé offrir une nouvelle façon de jouer en monde ouvert, permettant aux joueurs d'incarner Aiden Pearce, un pirate informatique qui cherche à se venger après une tragédie familiale, il a suscité un 'buzz' rarissime pour un jeu vidéo made in France et a battu tous les records de vente d'Ubisoft (plus de 4 millions d'unités en sell-through rien que sur sa première semaine de sortie).

Ce succès explique pour une large part le bond de 374% du chiffre d'affaires d'Ubisoft à 360,1 millions d'euros au titre de son premier trimestre décalé.

Sur le premier semestre 2014-2015, les revenus se sont par ailleurs élevés à 484,2 millions d'euros, en hausse de 65,1% (+67,9% à taux de change constants), tandis que la marge brute est ressortie à 78,1%, contre 68,9% un an plus tôt. Surtout, le bénéfice net IFRS s'est élevé à 11,7 millions d'euros, alors que le groupe accusait une perte nette IFRS de 62,3 millions à l'issue des six premiers mois précédents.

Une performance solide donc, alors que l'année 2013 avait été marquée par plusieurs avertissements sur résultats.

Plutôt apprécié des analystes, à l'image de Bryan Garnier, l'éditeur, qui a également sorti Assassin's Creed et Far Cry 4 en seconde partie d'année, deux jeux globalement bien accueillis eux aussi et qui figurent parmi les best-sellers du marché, se veut néanmoins prudent pour l'exercice en cours.

La direction n'a en effet pas modifié sa prévision d'un chiffre d'affaires d'au moins 1,4 milliard d'euros et d'un résultat opérationnel non-IFRS d'au moins 150 millions. Tout juste le PDG Yves Guillemot a-t-il estimé que 'la performance réalisée au premier semestre renforce (la confiance du groupe) dans l'atteinte de (ses) objectifs annuels'.

Prudence excessive ou volonté farouche de ménager les actionnaires ? Bryan Garnier est en tous les cas sensiblement plus optimiste, tablant sur 1,49 milliard d'euros de ventes et sur un résultat d'exploitation de 187,5 millions.

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