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UPDATE: Alstom: Montebourg a demandé à GE de formuler une nouvelle proposition

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(Actualisation: commentaires supplémentaires d'Arnaud Montebourg, lettre de Siemens à Alstom pour "approfondir" sa connaissance de l'entreprise, contexte). PARIS (Dow Jones)--Le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, a déclaré mardi

(Actualisation: commentaires supplémentaires d'Arnaud Montebourg, lettre de Siemens à Alstom pour "approfondir" sa connaissance de l'entreprise, contexte).

PARIS (Dow Jones)--Le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, a déclaré mardi avoir demandé au conglomérat américain General Electric (GE) de formuler une nouvelle proposition pour les actifs du groupe industriel Alstom (ALO.FR) dans l'énergie.

Dans le dossier Alstom, "je ne peux préjuger quelle sera la meilleure alliance", entre l'offre de GE et la proposition de l'allemand Siemens (SIE.XE), a affirmé le ministre devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale.

Vendredi dernier, le ministre a rencontré Steve Bolze, qui dirige la division énergie de GE. "Je lui ai dit, faites-nous une nouvelle proposition car pour le moment, ça ne marche pas, et nous avons dit exactement la même chose à nos amis allemands de chez Siemens", a déclaré le ministre.

Jugeant que l'offre actuelle de GE n'est pas acceptable, Arnaud Montebourg a ajouté que dans le dossier Alstom, "rien n'est plié, tout est à décider".

De son côté, "Siemens continue son travail", a ajouté Arnaud Montebourg. Le groupe allemand a écrit mardi matin à Alstom pour "demander des précisions, approfondir la connaissance" de l'entreprise, "dans le but évidemment de développer, certainement, une proposition", a déclaré le ministre. "Nous avons compris cette détermination, constante, sérieuse, appliquée", a-t-il souligné.

Montebourg fustige l'attitude de Kron

Au cours de son audition, le ministre a déploré l'attitude du PDG d'Alstom, Patrick Kron, qui, selon lui, ne l'a pas tenu informé des négociations avec GE. "On n'a jamais obtenu de coopération d'Alstom pour travailler ensemble", a affirmé Arnaud Montebourg.

Le gouvernement français dispose désormais d'une nouvelle arme juridique pour peser sur les négociations en cours, grâce à la signature la semaine dernière d'un décret lui accordant un droit de veto sur les acquisitions réalisées par des entreprises étrangères dans des secteurs jugés stratégiques, comme celle envisagée par GE.

Les responsables politiques français redoutent qu'un rachat par GE du pôle énergie d'Alstom ne conduise à transférer des technologies dites sensibles, comme les turbines géantes employées dans les centrales nucléaires, dans des mains étrangères.

Le conseil d'administration d'Alstom doit se réunir le 2 juin pour prendre une décision sur l'offre de GE, dont il a validé le principe.

-Eric Chalmet, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 65; eric.chalmet@wsj.com @Echalmet

(Inti Landauro a contribué à cet article).

(END) Dow Jones Newswires

May 20, 2014 13:29 ET (17:29 GMT)

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