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UPDATE: AstraZeneca appelé par certains actionnaires à négocier avec Pfizer

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(Actualisation: commentaires d'autres actionnaires d'AstraZeneca, cours de Bourse, précisions sur l'offre actuelle et ses conditions, commentaires d'analystes) LONDRES (Dow Jones)--Le groupe britannique de services financiers Legal & General Gro

(Actualisation: commentaires d'autres actionnaires d'AstraZeneca, cours de Bourse, précisions sur l'offre actuelle et ses conditions, commentaires d'analystes)

LONDRES (Dow Jones)--Le groupe britannique de services financiers Legal & General Group (LGEN.LN), sixième actionnaire d'AstraZeneca (AZN.LN), a appelé le conseil d'administration du laboratoire pharmaceutique à reconsidérer sa position face à l'offre de Pfizer (PFE) et à engager des négociations avec le groupe américain, ont indiqué deux personnes proches du dossier.

Le pôle investissement de l'assureur britannique, qui détient une participation de 3,5% dans AstraZeneca, a écrit au conseil d'administration du laboratoire pour lui demander d'entamer des discussions avec Pfizer, a expliqué l'une des personnes interrogées. Legal & General a refusé de commenter ces informations. AstraZeneca n'a pas souhaité s'exprimer sur les interactions entre ses différents actionnaires, mais a souligné qu'il continuait de débattre avec eux de manière générale.

AstraZeneca a rejeté lundi une offre d'acquisition "définitive" de Pfizer s'élevant à 55 livres sterling par action. Les deux groupes ont jusqu'au 26 mai pour engager des négociations, date après laquelle l'offre arrivera à expiration.

Legal & General s'est ainsi rangé aux côtés d'AXA (CS.FR), Schroders (SDR.LN) et Jupiter Fund Management (JUP.LN), principaux actionnaires d'AstraZeneca à avoir publiquement exprimé leur déception après le rejet de l'offre de Pfizer par le conseil d'administration du laboratoire britannique. Ces actionnaires détiennent ensemble près de 7% du capital du groupe.

Schafer Cullen Capital Management, une société d'investissement new-yorkaise qui indique détenir environ 1,5% du capital d'AstraZeneca dans des fonds gérés pour le compte de ses clients, a déclaré avoir informé mardi le groupe que, selon elle, le conseil d'administration du laboratoire devrait engager des négocations avec Pfizer.

"En tant qu'actionnaires de long terme, nous considérons l'offre de Pfizer attrayante, du point de vue du prix, et nous conseillerions au conseil d'AstraZeneca d'ouvrir des négociations officielles pour débattre des détails opérationnels et réglementaires", a déclaré la société dans un communiqué.

Jim Stride, responsable des actions britanniques chez AXA Investment Managers U.K., a également appelé mercredi à ouvrir des négociations. "De nombreux actionnaires - mais pas forcément tous - trouveront cette offre attractive", a estimé Jim Stride, en référence au prix de 55 livres par action proposé par Pfizer. "En conséquence, nous pensons que le conseil [...] a probablement eu tort et rejeté trop hâtivement la dernière proposition de Pfizer".

D'autres investisseurs, dont Investor AB (INVE-B.SK), Aberdeen Asset Management (ADN.LN), Fidelity, Neil Woodford, le gérant de St. James Place, et Threadneedle, qui détiennent environ 8,5% du groupe, ont en revanche déclaré qu'ils soutenaient la décision du conseil.

Une porte-parole de Threadneedle a indiqué mercredi que le gestionnaire d'actifs soutenait toujours la décision du conseil. "Nous avons le sentiment que toutes les implications du projet d'acquisition n'ont pas été suffisamment comprises et examinées par Pfizer", a-t-elle déclaré.

Le directeur des investissements de Fidelity, Dominic Rossi, a pour sa part jugé que Pfizer n'était pas un "partenaire adéquat" et que son projet était motivé par des considérations fiscales et financières. "Le conseil d'Astra a pris une décision très difficile", a-t-il souligné. "Il était conscient, en rejetant l'offre, qu'il serait critiqué par certains actionnaires".

D'autres actionnaires, parmi lesquels BlackRock et Wellington Capital Management, n'ont pas souhaité donner leur avis sur les décisions du conseil.

Il sera difficile de rassembler suffisamment d'actionnaires pour inciter le conseil à modifier sa position avant lundi 17h00 (heure de Londres), d'autant que la journée de lundi sera fériée aussi bien aux Etats-Unis qu'au Royaume-Uni.

A 17h11, l'action AstraZeneca gagnait 3.05% à 44,4 livres sterling, un peu en deçà du montant de 55 livres proposé par Pfizer. Si les deux groupes renoncent à entamer des négociations d'ici à lundi, Pfizer devra attendre 6 mois avant de présenter une nouvelle offre, s'il le souhaite.

Selon la réglementation britannique sur les fusions-acquisitions, Pfizer est autorisé à modifier les termes de son offre au cours des derniers jours de validité: augmenter la part en numéraire, actuellement de 45%, par exemple. En revanche, le groupe américain n'est pas autorisé à porter la valeur de son offre à plus de 55 livres par action.

"Si les actionnaires d'AstraZeneca peuvent faire pression sur le conseil pour l'inciter à engager des négociations avec Pfizer, et si Pfizer est en mesure de modifier son offre de 55 livres par action [...], il semble toutefois de plus en plus improbable qu'il y ait de nouveaux développements dans la période de 3 à 6 mois qui suivra l'échéance du 26 mai", ont indiqué mercredi les analystes de Barclays dans une note à leurs clients.

-Hester Plumridge, Dow Jones Newswires

(Jonathan D. Rockoff a contribué à cet article)

(Version française Emilie Palvadeau)

(END) Dow Jones Newswires

May 21, 2014 11:30 ET (15:30 GMT)

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