UPDATE: Faurecia prévoit une hausse de ses revenus en 2013, supprime son dividende

-Faurecia prévoit un chiffre d'affaires de 17,5 à 17,9 milliards d'euros à taux de change constants en 2013

-Faurecia table sur une progression de sa marge opérationnelle en 2013

-Faurecia vise un cash flow net équilibré en 2013 avant restructurations

-Aucun dividende ne sera versé pour l'exercice 2012

-Le PDG se dit "prêt à toute éventualité" sur un désengagement de PSA

(Actualisation: déclarations du PDG qui se dit "prêt" en cas de désengagement de PSA, réaction en Bourse)

PARIS (Dow Jones)--L'équipementier automobile Faurecia (EO.FR) a annoncé mardi que malgré un "contexte européen difficile", il anticipait pour 2013 une hausse de son chiffre d'affaires dans une fourchette comprise entre 17,5 et 17,9 milliards d'euros à taux de change constants, une progression de sa marge opérationnelle et un cash flow net équilibré, avant des charges de restructurations dont l'effet en trésorerie devrait se situer entre 120 et 140 millions d'euros.

"Afin de mobiliser toutes les ressources du groupe autour de son développement, le conseil d'administration a décidé de proposer à la prochaine assemblée des actionnaires qu'aucun dividende ne soit versé pour l'exercice 2012", a prévenu Faurecia dans un communiqué.

Alors que l'industriel anticipe une baisse du marché automobile européen de 4% à 5% en 2013, il s'est fixé trois objectifs pour l'exercice en cours: "l'amélioration significative de la performance opérationnelle en Amérique du Nord, la poursuite de l'ajustement des frais fixes en Europe et le déploiement d'une politique commerciale mieux orientée vers la génération de cash".

A 10h00, le titre Faurecia, qui progresse de 16,3% depuis le début 2013, cédait 1,16% à 13,66 euros.

"Prêt" à un désengagement de PSA

Le PDG de Faurecia, Yann Delabrière, a par ailleurs déclaré sur BFM Business que l'équipementier automobile français était "prêt" si son actionnaire majoritaire Peugeot (UG.FR) souhaitait réduire sa participation de 57,4%.

Yann Delabrière a affirmé que son groupe était "prêt à toute éventualité", lorsqu'on lui a demandé si l'équipementier s'était préparé à une éventuelle cession par le constructeur automobile Peugeot de ses parts dans l'entreprise.

"Rééquilibrage" géographique

"Comme en témoigne le niveau record d'acquisition de nouveaux contrats, à hauteur de 17,8 milliards d'euros, la dynamique commerciale reste forte. Les plans d'actions mis en oeuvre pour compenser la baisse de la production automobile en Europe et pour nous focaliser sur la génération de cash, nous permettront d'améliorer nos performances en 2013", a commenté Yann Delabrière, cité dans le communiqué.

En 2012, le groupe a réalisé 52% de ses revenus en Europe, région où les analystes anticipent une contraction de 5% du marché automobile cette année, après un repli estimé à 6% en 2012. "Sur l'année, l'Amérique du Nord a représenté 27% des ventes produits, l'Asie 10% et l'Amérique du Sud 5%", a indiqué Faurecia dont les ventes ont progressé de 30% hors d'Europe et "ont surperformé la production automobile dans toutes les régions".

Le groupe a souligné que sur les 17,8 milliards d'euros de nouveaux contrats acquis en 2012, 53% l'ont été hors d'Europe.

Par ailleurs, en termes de portefeuille clients, Ford est devenu le deuxième client de Faurecia, après Volkswagen.

Résultats définitifs en ligne

La filiale de Peugeot a publié mardi ses résultats définitifs pour 2012, en ligne avec les comptes non audités dévoilés à la mi-janvier, le bénéfice net de l'équipementier automobile s'étant inscrit à 142 millions d'euros (140 millions d'euros non audités), contre 371 millions d'euros en 2011.

Le 16 janvier, l'action Faurecia avait lourdement chuté alors que les résultats non audités ont révélé un endettement financier net supérieur de 200 millions d'euros au consensus des analystes, à 1,8 milliard d'euros au 31 décembre 2012, contre 1,52 milliard d'euros au 30 juin 2012 et 1,22 milliard d'euros au 31 décembre 2011.

Le résultat net de 2012 "prend en compte des charges pour restructuration de 84 millions d'euros pour adapter le dispositif industriel à la chute des niveaux de production en Europe", a rappelé le groupe dans son communiqué de ce mardi.

Conformément aux comptes publiés le 15 janvier, pour 2012, le résultat opérationnel s'établit à 514 millions d'euros, soit 3% du chiffre d'affaires total, a ajouté l'industriel, alors qu'il s'était inscrit à 651 millions d'euros l'année précédente.

Le chiffre d'affaires a atteint 17,4 milliards d'euros en 2012, en hausse de 7,3% mais de 2% à données comparables, a précisé l'équipementier.

-Eric Chalmet, Dow Jones Newswires; [phone]; [e-mail]

(David Pearson et Géraldine Amiel ont contribué à cet article).

(END) Dow Jones Newswires

February 12, 2013 04:20 ET (09:20 GMT)

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