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UPDATE: GDF Suez: forte perte 2013 liée aux dépréciations, objectifs 2014 revus en hausse

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-Perte nette de 9,3 milliards d'euros en 2013 en raison de dépréciations -Excédent brut d'exploitation en baisse de 8,1% à 13,4 milliards d'euros -Dette nette de 29,8 milliards d'euros à la fin 2013 -GDF Suez vise pour 2014 un résultat net réc

-Perte nette de 9,3 milliards d'euros en 2013 en raison de dépréciations

-Excédent brut d'exploitation en baisse de 8,1% à 13,4 milliards d'euros

-Dette nette de 29,8 milliards d'euros à la fin 2013

-GDF Suez vise pour 2014 un résultat net récurrent entre 3,3 et 3,7 milliards d'euros

-GDF Suez versera en 2014 un dividende de 1,5 euro par action

Résultats de GDF Suez - Exercice 2013:

L'ESSENTIEL:

(Actualisation: précisions sur la nature des dépréciations et écarts d'acquisitions passés dans les comptes 2013).

PARIS (Dow Jones)--Les comptes 2013 de GDF Suez (GSZ.FR) ont été pénalisés par des dépréciations comptables des actifs portant sur 9,1 milliards d'euros et d'écarts d'acquisition ("goodwill") de 5,8 milliards d'euros, "essentiellement européens". Dans un contexte économique "très difficile en Europe dans la production d'électricité thermique et le stockage de gaz naturel", le groupe a publié jeudi un résultat net comptable négatif de 9,7 milliards d'euros pour l'an dernier, contre un bénéfice de 1,54 milliard d'euros en 2012.

La décision d'inscrire ces dépréciations "traduit la conviction du groupe selon laquelle la situation est durable et profonde", a-t-il souligné. GDF Suez a précisé qu'environ 8 milliards d'euros du montant des dépréciations passées sont affectés aux centrales électriques thermiques et aux capacités de stockage de gaz en Europe. Sur les 5,8 milliards d'euros de "goodwill", 5,7 milliards concernent aussi l'Europe.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a reculé de 8,1% à 13,41 milliards d'euros en 2013, contre 14,6 milliards d'euros un an plus tôt, alors que le chiffre d'affaires s'est inscrit à 81,3 milliards euros, en repli de 0,8% par rapport à 2012.

Selon un consensus réalisé par Dow Jones Newswires, les analystes tablaient en moyenne sur un Ebitda de 13,6 milliards d'euros et sur des revenus de 84,23 milliards d'euros en 2013.

Révision à la hausse des objectifs 2014

Jeudi, le groupe a toutefois révisé à la hausse ses objectifs financiers pour 2014, le spécialiste des services aux collectivités tablant sur un résultat net récurrent part du groupe compris entre 3,3 et 3,7 milliards d'euros, "à climat moyen et régulation stable".

L'entreprise prévoit aussi des investissements nets compris entre 6 et 8 milliards d'euros, un ratio dette nette/Ebitda "inférieur ou égal à 2,5x" et le maintien d'une notation de catégorie "A". Le groupe a aussi décidé de ramener son programme de cessions à un rythme annuel moyen de 2 à 3 milliards d'euros.

Après avoir atteint l'objectif d'une dette nette inférieure à 30 milliards d'euros, initialement fixé pour la fin 2014, GDF Suez entend réviser son objectif de 11 milliards d'euros du programme d'optimisation de portefeuille, dont 5 milliards d'euros ont déjà été réalisés en 2013.

La société affectera "désormais le produit des cessions à des investissements de croissance supplémentaires", a-t-elle souligné dans un communiqué.

"Au vu des résultats du plan Perform 2015 supérieurs aux objectifs déjà enregistrés en 2013 et de l'environnement économique toujours dégradé en Europe, GDF Suez a décidé d'accélérer la mise en oeuvre du plan et d'augmenter de 800 millions d'euros la contribution brute cumulée à fin 2015", a ajouté le groupe de services. "L'objectif sur le résultat récurrent part du groupe s'élève désormais à 0,9 milliard d'euros cumulé à fin 2015", a-t-il précisé.

Nouvelle politique de dividende

GDF Suez prévoit le versement d'un dividende stable et payable en numéraire de 1,5 euro par action au titre de 2013. Pour la période 2014-2016, le groupe s'engage sur un taux de distribution compris entre 65% et 75%, avec un minimum de 1 euro par action. Son conseil d'administration proposera également en assemblée générale un dividende majoré de 10% pour tout actionnaire justifiant d'une inscription nominative depuis au moins deux ans.

A la fin 2013, la dette nette de GDF Suez s'inscrivait à 29,8 milliards d'euros.

LE COMMENTAIRE DE L'ENTREPRISE:

"Les résultats opérationnels du groupe en 2013 sont solides et confortent notre stratégie dans un contexte économique très difficile en Europe dans la production d'électricité thermique et le stockage de gaz naturel", a commenté Gérard Mestrallet, le président-directeur général du groupe, dans un communiqué. "Nous avons d'ailleurs été les premiers à tirer la sonnette d'alarme dès le mois de mai 2013 à travers le groupe Magritte. Notre vision industrielle a conduit à acter des dépréciations très significatives de la valeur comptable de certaines de nos activités en Europe, ce qui ne remet pas en question les perspectives de développement du groupe dans le monde. GDF Suez revoit à la hausse ses objectifs pour 2014. Par ailleurs, nous allons accélérer notre politique d'investissements de croissance, déjà la plus ambitieuse du secteur. Notre stratégie est claire: être l'énergéticien de référence sur les marchés à forte croissance et leader de la transition énergétique en Europe", a ajouté le responsable.

LE CONTEXTE:

A la fin janvier, Gérard Mestrallet a déclaré que la stratégie d'expansion du groupe resterait davantage dirigée vers de nouveaux marchés, car la production d'énergie en Europe devient de moins en moins rentable. Gérard Mestrallet a alors indiqué que les subventions versées au secteur des énergies renouvelables ainsi que l'impact persistant de la crise économique en Europe, poussaient GDF Suez à se détourner de son marché traditionnel. Les subventions accordées aux groupes dans le but de dynamiser le secteur des énergies renouvelables en Europe ont rendu de moins en moins rentable la production d'énergies traditionnelles, en particulier celle de gaz naturel, obligeant de nombreux groupes de services collectifs à suspendre une bonne partie de leurs capacités de production. En dehors de la situation en Europe, Gérard Mestrallet avait alors insisté sur le fait que la stratégie d'expansion du groupe portait sur la croissance organique, s'autorisant seulement des acquisitions de petite ou moyenne taille.

-Eric Chalmet, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 65; eric.chalmet@wsj.com

(Géraldine Amiel a contribué à cet article).

COMMUNIQUES FINANCIERS DE GDF SUEZ:

http://www.gdfsuez.com/journalistes/communiques-de-presse/

(END) Dow Jones Newswires

February 27, 2014 02:55 ET (07:55 GMT)

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