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UPDATE: Total: la production de Kashagan devrait être faible, au mieux, cette année

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(Actualisation: contexte, déclarations d'Arnaud Breuillac et informations de sources.) PARIS (Dow Jones)--Total (FP.FR) s'attend à une production faible cette année du champ pétrolier géant de Kashagan, au Kazakhstan, même en cas de redémarrag

(Actualisation: contexte, déclarations d'Arnaud Breuillac et informations de sources.)

PARIS (Dow Jones)--Total (FP.FR) s'attend à une production faible cette année du champ pétrolier géant de Kashagan, au Kazakhstan, même en cas de redémarrage de l'activité sur le site. Une fuite de gaz particulièrement difficile à réparer a obligé le groupe français et ses partenaires à interrompre la production de ce champ en octobre 2013, ce qui s'est révélé très coûteux.

Les compagnies attendent maintenant les résultats d'analyses et de contrôles par ultrasons sur le gazoduc endommagé afin d'identifier le problème et trouver une solution, a expliqué vendredi à la presse Arnaud Breuillac, directeur général de la branche exploration-production du groupe, en marge d'une conférence sur le pétrole à Paris.

"Pour l'heure, nous attendons le résultat des analyses. Si jamais la production devait reprendre d'ici à la fin de l'année, elle sera sans doute minime", a indiqué le dirigeant.

L'examen des problèmes techniques survenus à Kashagan est particulièrement complexe car la zone est encore recouverte d'une couche de glace, a-t-il expliqué.

Les compagnies chargées du site - Exxon Mobil (XOM), Royal Dutch Shell (RDSA.LN), Eni (ENI.MI) et Total - sont pressées de redémarrer la production, de manière à recouvrer une partie des 50 milliards de dollars investis dans Kashagan au cours des 17 dernières années.

Evaluation des dommages

Le gouvernement kazakh a lui aussi massivement investi dans Kashagan, ayant fondé ses prévisions économiques sur les revenus du champ pétrolier. Selon les estimations, la production devait se hisser à 370.000 barils par jour, contre 180.000 barils par jour initialement.

Arnaud Breuillac a déclaré miser sur la patience des autorités kazakhes concernant ce projet, et a souligné que les compagnies pétrolières impliquées mettaient tout en oeuvre pour "remédier au problème au plus vite".

En février, Claudio Descalzi, directeur des opérations de production et d'exploration du groupe italien Eni, qui dirige la phase de développement du projet, avait indiqué que l'objectif était de reprendre la production d'ici au mois de juillet.

Depuis l'arrêt de la production, les membres du consortium chargé du développement de Kashagan s'efforcent d'identifier l'origine de la fuite sur le gazoduc et d'évaluer l'étendue des dommages. Les partenaires doivent notamment déterminer si le gazoduc et, éventuellement, l'oléoduc installé parallèlement, doivent être remplacés en totalité.

"Tant que nous n'aurons pas tous les résultats des analyses, nous ne connaîtrons pas l'ampleur des dommages, donc nous ne pouvons pas dire combien de temps il faudra pour les réparer", a ajouté Arnaud Breuillac.

Une fois que le problème et sa solution seront clairement identifiés, le consortium devra s'accorder sur un budget avec le gouvernement kazakh. Il est donc peu probable qu'une solution soit mise en oeuvre rapidement, ont indiqué des personnes proches du dossier.

-Inti Landauro, Dow Jones Newswires

(Géraldine Amiel et Selina Williams ont contribué à cet article)

(Version française Emilie Palvadeau)

(END) Dow Jones Newswires

April 11, 2014 11:11 ET (15:11 GMT)

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