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UPDATE2: EADS va supprimer 5.800 emplois dans l'espace et la défense

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(Actualisation: précisions sur le nombre de postes concernés en France d'après le syndicat FO). - Suppressions de 5.800 emplois en Allemagne, en France, en Espagne et au Royaume-Uni - Cette réorganisation intervient dans le cadre de la fusion des

(Actualisation: précisions sur le nombre de postes concernés en France d'après le syndicat FO).

- Suppressions de 5.800 emplois en Allemagne, en France, en Espagne et au Royaume-Uni

- Cette réorganisation intervient dans le cadre de la fusion des filiales Cassidian, Astrium et Airbus Military

- EADS va engager des négociations sur les coûts salariaux

- Le coût de cette restructuration n'a pas encore été chiffré

- Le groupe prévoit un regroupement de ses sites européens de défense et d'espace

- Le titre a pris 0,8% en Bourse après ces annonces

PARIS (Dow Jones)--Le groupe d'aéronautique et de défense EADS (EAD.FR) a annoncé lundi la suppression de 5.800 emplois en Europe, dont 1.000 postes en France selon le syndicat Force Ouvrière (FO), dans le cadre de la restructuration de ses activités de défense et d'espace.

La maison mère de l'avionneur Airbus tenait lundi un comité d'entreprise européen en Allemagne pour présenter les détails d'une vaste restructuration qui doit aboutir à la fusion de ses filiales Cassidian, Astrium et Airbus Military sous l'entité Airbus DS. Le groupe tiendra dans la foulée, les 11 et 12 décembre, une réunion avec les investisseurs à Londres.

"Globalement, EADS prévoit de réduire (les effectifs de) 5.800 postes au sein d'Airbus DS et des fonctions Corporate et de la direction générale d'ici la fin 2016", a annoncé le groupe dans un communiqué.

Le syndicat FO a précisé qu'environ 1.000 emplois étaient concernés en France.

Sur les 5.800 postes visés par les suppressions, 4.500 sont des emplois en CDI. Jusqu'à 1.500 postes seront proposés au sein des filiales Airbus et Eurocopter pour redéployer les salariés concernés. Le groupe entend aussi mettre en oeuvre des mesures supplémentaires de départs volontaires.

Sous réserve que les départs volontaires soient réalisés et après le non renouvellement des 1.300 contrats de travail temporaires, EADS estime que le nombre final de suppressions d'emplois s'inscrira entre 1.000 et 1.450.

EADS souhaite par ailleurs engager des négociations avec les syndicats pour parvenir à des accords sur des réductions des coûts salariaux, susceptibles d'"atténuer l'incidence sociale du plan de réorganisation", indique-t-il.

Le coût de cette restructuration n'a pas encore été chiffré par EADS. "Le calendrier et le dimensionnement de la provision exceptionnelle liée à ce plan sont en cours d'évaluation", a ainsi précisé le groupe.

Regroupement

Outre les suppressions d'emplois, la réorganisation des activités de défense et d'espace prévoit également un regroupement "significatif" des sites en Allemagne, en France, en Espagne et au Royaume-Uni.

En France, EADS va quitter ses locaux parisiens du Boulevard de Montmorency pour redéployer ses équipes à Suresnes. Les deux sites franciliens, situés aux Mureaux et à Elancourt, deviendront les pôles Défense et Espace du groupe.

Les trois entités Airbus Military, Astrium et Cassidian seront intégrées en tant qu'Airbus DS à compter de la mi-2014, à l'issue du processus de consultation des organisations représentatives du personnel.

En Bourse, ces annonces ont profité au titre, qui a clôturé en hausse de 0,8% à 50,49 euros lundi. La valeur a pris 71,15% depuis le début de l'année, faisant ressortir une capitalisation boursière de 39,5 milliards d'euros.

Nouveau profil

Les investisseurs et analystes apprécient le plan de réorganisation du groupe, qui doit lui permettre de se recentrer autour de ses trois activités principales que sont l'aviation civile, la défense et l'aérospatiale, et les hélicoptères.

Cette réorganisation autour de trois pôles dote EADS d'une structure plus proche de celle de son rival américain Boeing (BA), après l'échec l'an dernier du projet de fusion avec BAE Systems (BA.LN).

Ce plan intervient en outre dans un contexte difficile pour les activités de défense, soumises aux restrictions budgétaires en Europe. Dans le même temps, l'aviation civile connaît une forte dynamique : la filiale Airbus a engrangé au cours des onze premiers mois de l'année 1.373 commandes fermes. Ce volume de commandes est deux fois supérieur à celui comptabilisé pour la période correspondante de 2012.

-Blandine Hénault, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 53; blandine.henault@wsj.com

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December 09, 2013 13:01 ET (18:01 GMT)

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