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USA: 'un accord devrait être trouvé' (BNP Paribas).

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(CercleFinance.com) - Alexandra Estiot, économiste chez BNP Paribas, spécialiste des Etats-Unis, a fait le point sur les échéances cruciales pour le pays dans les semaines qui viennent, à l'occasion d'une réunion avec la presse organisée ce me

(CercleFinance.com) - Alexandra Estiot, économiste chez BNP Paribas, spécialiste des Etats-Unis, a fait le point sur les échéances cruciales pour le pays dans les semaines qui viennent, à l'occasion d'une réunion avec la presse organisée ce mercredi.

Tout d'abord, le 1er mars 2013, les réductions de dépenses automatiques entrent en vigueur. 'A cette date, on ne devrait pas avoir encore trouvé de solutions', estime la spécialiste. 'Comme ces coupes se feront progressivement et en douceur, ce scenario n'est pas si dramatique', a-t-elle précisé.

En outre, le 27 mars, la continuing resolution (loi qui attribue des fonds aux différents ministères, agences ou programmes fédéraux, en l'absence de lois d'appropriation) prend fin, bloquant en partie l'action du gouvernement.

Néanmoins, BNP Paribas table sur la conclusion d'un accord à la sortie de l'hiver, voire tout début du printemps, offrant une certaine visibilité jusqu'en septembre, 'mais pas bien au-delà'.

Ainsi, une loi d'appropriation, 'moins politique que le vote d'un budget', devrait voir le jour. Elle autoriserait les différentes instances gouvernementales à dépenser les sommes qui leur ont été allouées.

'Elles permettent le fonctionnement de l'Etat en l'absence de budget, soit que le processus budgétaire ait pris du retard, soit qu'aucun budget n'ait été et ne sera voté', a souligné Alexandra Estiot, pour qui 'Obama est en position de force, dispose de plus de marge de manoeuvre avec sa réélection confortable'. Selon elle, 'tout échec dans les négociations serait attribué aux Républicains'.

Troisième et dernière échéance majeure, le 19 mai 2013, la suspension temporaire du plafond de la dette se termine.

Pour BNP Paribas, l'accord sur la loi d'appropriation irait de pair avec un relèvement du plafond de la dette, tandis que les négociations budgétaires devraient finalement aboutir à l'annulation d'une partie des coupes automatiques de dépenses.

Alexandra Estiot a rappelé que deux shutdowns (cas où le gouvernement n'assure plus que les services essentiels comme la police ou les pompiers) ont eu lieu sous Clinton. 'Au printemps 2011, on avait craint un nouveau shutdown', a-t-elle précisé.

Concernant les grands rendez-vous à venir, selon la spécialiste, le marché a intégré un scenario d'accord qui permettra au pays de continuer à fonctionner.

Une fois ces négociations abouties, elle attend de bonnes nouvelles sur la croissance américaine en 2013. 'Au pire, elle devrait être la même qu'en 2012.' La variable fondamentale sera l'emploi, 'qui conditionne les dépenses des ménages, moteur de la croissance'.

Enfin, évoquant en marge de la réunion les évolutions de la parité euro/dollar, Alexandra Estiot estime qu'elles sont dictées essentiellement par les nouvelles en provenance d'Europe (élections italiennes, situation espagnole, discours de Draghi).

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