(BFM Bourse) - La société de biotechnologie franco-autrichienne née de la fusion, en 2013, d'Intercell et Vivalis, va passer à la deuxième partie d'un essai clinique de phase 1 visant à développer un vaccin à injection unique contre le chikungunya.

Valneva a annoncé l'avancement de son programme pour développer un vaccin contre le chikungunya, une maladie infectieuse tropicale transmise par le moustique Aedes. L'essai clinique de phase 1 de VLA1553 -un vaccin en développement qui vise à offrir une protection contre le virus après une seule injection- est une étude conduite dans plusieurs centres cliniques aux États-Unis, sur environ 120 adultes. Début mai, la biotech basée en Loire-Atlantique avait déjà annoncé avoir bouclé le recrutement pour cette phase 1 de l'étude. Les premiers résultats sont attendus en début d'année 2019.

Un premier groupe reçoit une deuxième injection

La deuxième partie de l'étude lancée. Celle-ci correspond à une nouvelle exposition des sujets au virus atténué pour démontrer qu'ils sont protégés de la virémie induite par le vaccin.

Le directeur médical de Valneva, le professeur Wolfgang Bender, se réjouit de l'avancement des recherches : "Notre essai de phase 1 progresse bien et nous sommes ravis d’entamer cette phase de nouvelle immunisation. Nous sommes fortement mobilisés pour utiliser notre expertise dans les maladies transmises par vecteur et trouver une solution de prévention contre cette menace persistante pour la santé publique" a-t-il ajouté.

50 millions d'euros levés fin septembre

Pour financer ses programmes cliniques, la biotech -qui détient par ailleurs un portefeuille de vaccins déjà sur le marché- avait bouclé une levée de fonds d'environ 50 millions d'euros le 27 septembre dernier. Des investisseurs américains spécialistes du secteur étaient à cette occasion montés au capital de Valneva. Et si une partie des fonds seront alloués au développement du vaccin à injection unique contre le chikungunya, le groupe travaille également sur le développement d'un candidat vaccin contre la maladie de Lyme, entre autres.

Les marchés pas convaincus

En Bourse, l'annonce du lancement de la deuxième partie de l'étude de phase 1 de VLA1553 a été assez froidement accueillie. Vers 10h00, l'action de la biotech perdait 0,14% à 3,52 euros, dans des volumes d'échanges plutôt faibles. Si le titre est orienté à la baisse -comme le reste du marché- depuis cinq jours (-4,5%), il progresse tout de même sensiblement depuis le 1er janvier (+27%).