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Valtech: 'Le marché du digital est dans une bonne dynamique'

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(CercleFinance.com) - Groupe de conseil en technologies, e-business et management, Valtech, créé en 1992, a enregistré des résultats encourageants au premier semestre. Ambitieuse, cette SSII aspire à 'conquérir le leadership du marketing digita

(CercleFinance.com) - Groupe de conseil en technologies, e-business et management, Valtech, créé en 1992, a enregistré des résultats encourageants au premier semestre. Ambitieuse, cette SSII aspire à 'conquérir le leadership du marketing digital et technologique en se hissant au niveau du TOP 5 des agences mondiales'. Son PDG Sebastian Lombardo s'est confié à notre rédaction.

Cercle Finance : Valtech a réduit sa perte nette au premier semestre. Envisagez-vous un retour des profits dès la fin de l'année ?

Sebastian Lombardo : Le 1er semestre 2014 est marqué par une progression de 52% de l'EBITDA ajusté, le principal indicateur pour analyser la performance opérationnelle de la société à ce stade du projet d'entreprise. Notre marge d'Ebita ajusté est ainsi ressortie à 5,3%, contre 4%. Après comptabilisation d'éléments non récurrents ou non cash, notre résultat net semestriel est en effet légèrement déficitaire, mais la perte s'est réduite par rapport à l'an dernier.

Cela n'exclut toutefois pas la possibilité que le groupe soit bénéficiaire en fin d'année, mais ce n'est pas un objectif en soit à ce stade où la société connaît une très forte croissance organique et des prises de part de marché.

C.F : Dans le détail, escomptez-vous une amélioration de la situation aux Etats-Unis, où vous avez pâti de la décroissance des activités non stratégiques de services IT au deuxième trimestre ?

S.L : Aux Etats-Unis, l'activité s'est en effet inscrite en recul sensible du fait de la cession de l'activité non stratégique de services télécoms fin 2013 (1,5 million d'euros de chiffre d'affaires au 1ersemestre 2013) et de la poursuite de la décroissance des activités historiques de services IT. Nos activités digitales continuent en revanche de s'inscrire en croissance soutenue (+50%), ce qui nous conforte dans notre décision stratégique de faire évoluer notre coeur de métier.

Au fur et à mesure des trimestres, le poids des activités historiques, faiblement margées, se réduit, et les activités digitales montent en puissance.

L'Amérique du Nord sera le moteur de notre croissance dans les prochaines années car c'est là-bas que la maturité des clients vis-à-vis du marketing digital est la plus avancée.

C.F : La croissance des activités digitales est-elle selon vous amenée à se prolonger?

S.L : Dans un contexte économique toujours difficile, le marché du digital fait actuellement preuve d'un fort dynamisme avec une croissance proche des 10%.

Lorsque l'on constate le niveau encore faible de maturité des grands comptes internationaux vis-à-vis de leurs stratégies de marketing digital, et si l'on considère qu'on est encore aux balbutiements de la transformation numérique, notamment dans la data et l'analyse des données, on peut aisément imaginer que ce marché est appelé à croître encore plus fortement pour de nombreuses années.

C.F : En marge de la publication de vos comptes semestriels, vous avez annoncé un projet d'augmentation de capital de 27 millions d'euros. A quoi servira cette somme ?

S.L : Valtech entame désormais la troisième phase de son projet industriel. Après la phase de retournement et le processus de transformation, le groupe entend accélérer son développement, en associant des objectifs de croissance à deux chiffres du chiffre d'affaires et une augmentation sensible de sa rentabilité.

Cetteaugmentationde capital va nous permettre de mettre en oeuvre cette troisième phase selon trois axes stratégiques essentiels : acquisitions de cibles pour compléter ou renforcer nos positions, ouvertures de nouveaux bureaux à l'international et lancement de nouvelles offres.

L'ambition de Valtech est de consolider sa position de leader en Europe et de conquérir le leadership du marketing digital et technologique en se hissant au niveau du TOP 5 des agences mondiales.

C.F : Vous avez finalisé le mois dernier l'acquisition de Neon Stingray, un cabinet de conseil spécialisé basé à Sydney et Stockholm. Pouvez-vous nous en dire davantage sur cette société et sur son apport pour Valtech ?

S.L : Neon Stingray est un cabinet de conseil dans les technologies de gestion de contenu et du patrimoine digital. Ils disposent notamment d'une expertise reconnue sur les technologies vidéos et d'objets connectés offrant des expériences de contenu de marque et de divertissement digital multicanal pour les clients de dimension mondiale tels Qantas, Google, Sony, Foxtel etc.

Neon compte 35 collaborateurs et a réalisé un chiffre d'affaires de 6,7 millions de dollars australiens (4,7 millions d'euros) sur son exercice clos le 30 juin 2014. Cette acquisition va renforcer encore plus le développement de Valtech dans la région Asie-Pacifique en créant un pôle clé, en Australie, qui luipermettra d'étendre ses activités dans la région

La société possède l'esprit d'entreprise, une capacité delivraison fiable et des compétences technologiques remarquables qui correspondent parfaitement aux valeurs de Valtech.

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