BFM Patrimoine
Placements

Les investisseurs ont pris leurs bénéfices après l'élection de Macron

Le CAC 40 reste sur ses gardes après la victoire d'Emmanuel Macron

Le CAC 40 reste sur ses gardes après la victoire d'Emmanuel Macron - AFP

Le CAC 40, qui a terminé à un niveau record vendredi dernier, effaçait ce lundi une partie de ses gains de l'entre-deux-tours. Si les investisseurs sont soulagés par l'élection d'Emmanuel Macron, ils attendent néanmoins avec inquiétude les législatives.

La Bourse de Paris a repris son souffle au lendemain d'une victoire largement anticipée d'Emmanuel Macron à la présidentielle française et cédait 0,91% à 5382,95 points à la clôture des marchés ce lundi. Après une ouverture dans le vert, l'indice parisien est très vite passé en territoire négatif, les investisseurs profitant de la victoire largement anticipée depuis le premier tour d'Emmanuel Macron à la présidentielle française, et de la hausse que cette attente a générée, pour prendre leurs profits. 

On assiste à "une consolidation" du marché parisien qui est "peut-être liée au fait qu'il n'y a pas beaucoup d'intervenants (ce lundi) et que finalement le marché avait tellement anticipé cette victoire qu'il y a plutôt des prises de profits", a affirmé à l'AFP Jérôme Tavernier, directeur de la gestion collective chez VEGA IM.

"On ne s'attendait pas à ce que (la cote parisienne) monte énormément dans la mesure où le stress de marché s'était un peu focalisé sur le premier tour avec le risque d'avoir deux candidats eurosceptiques au deuxième tour", a également assuré Jérôme Tavernier.

Les marchés déjà tournés vers les législatives 

Rassurés par la victoire d'Emmanuel Macron, les marchés ont désormais les yeux rivés sur les élections législatives, qui constituent encore une source d'inquiétude. "La grande question est: dans quelle mesure Macron va-t-il obtenir une majorité aux législatives du mois prochain?", a jugé Phil Borkin, économiste de la banque australienne ANZ.

"Alors que le résultat (de l'élection) marque clairement un pas dans la bonne direction, il est loin d'être évident qu'Emmanuel Macron sera capable de former un bloc majoritaire au Parlement, ce qui peut limiter considérablement son influence", a abondé David Lafferty, stratégiste chez Natixis Global Asset Management.

Les élections législatives des 11 et 18 juin constituent en effet un enjeu décisif pour le nouveau président qui doit s'assurer un soutien suffisant pour mettre en oeuvre les réformes promises face aux appétits de revanche du Front national, de la droite et des "Insoumis" de Jean-Luc Mélenchon.

S.B. avec AFP