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Wall Street:10 hausses sur 11, tout est prétexte à l'envolée

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(CercleFinance.com) - Wall Street a été manifestement et sans aucun doute possible dopé par la chute de la confiance des ménages de 66,7 vers 58,6 en janvier (contre 64 attendu): la FED qui diffusera son communiqué de politique monétaire demain

(CercleFinance.com) - Wall Street a été manifestement et sans aucun doute possible dopé par la chute de la confiance des ménages de 66,7 vers 58,6 en janvier (contre 64 attendu): la FED qui diffusera son communiqué de politique monétaire demain devrait tenir compte de ce mauvais indicateur et maintenir inchangée sa politique monétaire hyper laxiste et différer au moins jusqu'à mi-2014 l'arrêt progressif de son 'quantitative easing' illimité.

Cela commence néanmoins à soulever quelques questionnements sur l'impact des injections de liquidités de la FED (qui ne produisent pas d'effets significatifs sur le chômage et la croissance) et la formation d'une bulle d'actifs.
Il semble légitime de s'interroger sur une série surréaliste de 10 séances de hausse sur une série de 11 pour le 'S&P' et un 10ème record historique absolu en janvier pour le Russel-2000 à 907,3Pts.

Difficile d'attribuer la hausse du jour à la publication de l'indice Case-Shiller sur le prix des logements aux Etats Unis au mois de novembre: comme le consensus l'anticipait, on observe un léger recul de -0,1% en donnée 'non ajustée' (repli de -1,2% à Chicago et New-York, -0,6% à Washington), mais une fois les chiffres 'retraités', il en ressort une hausse de +0,6%, soit un rythme annuel qui atteint +5,5% pour un prix médian des maisons qui avoisine 249.000$ contre 225.000$ un an plus tôt.

Les indices US continuent d'enchaîner les records et le Dow Jones (+0,52%) semble littéralement aspiré vers les 14.160Pts (sa meilleure clôture historique du 9 octobre 2007): il ne manque plus que 1,5%.

Le 'Dow' a été propulsé vers les 13.955Pts par Pfizer et ses +3,2% (après résultats) puis Merck et Procter & Gamble avec +1,7%.
Le 'S&P' a été dopé par le constructeur DR Horton (+11,7%) puis Beazer Homes (+5,6%) mais aussi et surtout les producteurs pétroliers après les résultats de Hess (+9%). Dans son sillage, Valero a bondi de +12,8%, Peabody +5,6%, Devon Energy +4,5%.

Et le marché n'en avait pas fini avec le surgissement de foyers d'euphorie puisqu'Amazon s'envole de +10% vers 290$ (nouveau plus haut absolu) après avoir sous performé le consensus, tant au niveau du profit (21Cts contre 28Cts anticipé et 38 Cents un an auparavant, soit -45%) que du chiffre d'affaire (21,3Mds$ contre 22,3Mds$ anticipé).

Mais voilà, le marché trouve son compte avec les 405 millions $ de profits opérationnels qui apparaissent nettement supérieurs aux 260 millions du 'T4' 2011

Amazon publie également une anticipation de chiffre d'affaire inférieur aux prévisions pour le T1 2013 avec une fourchette de 15 à 16,6Mds (au lieu de 16,8 à 16,9Mds$).

Amazon avait reculé de -3% en séance et contribué à freiner l'avancée du Nasdaq qui finit stable (-0,02% mais +0,04% sur le Nas-100).

La liste des principaux écarts et des titres les plus actifs est assez déconcertante: cotés hausses, on trouvait Biogen +2,6%, Staples +2,2%, Apple +1,9%, Dell +1,5%, Amgen +1,2%.
A la baisse en revanche, on observait une longue liste avec Seagate -9,35%, Facebook -5,2%, JDS -4,3%, EMC -4,1%, HP -3,2%, Micron -3,1%, Yahoo -3%, Amazon -2,9%, Juniper -2,8%, Jabil -2,3%, Nvidia -2,1%.

L'interprétation des mauvais chiffres de la confiance des ménages comme des résultats mitigés d'Amazon démontre une véritable obnubilation haussière... qui n'est guère étonnant vu le consensus haussier à 90% et la conviction à 70% que la FED va continuer d'orchester sciemment la hausse des actions jusqu'à mi-2014 par ses injections monétaires.

Mais est-ce le rôle d'une banque centrale que d'alimenter de façon quasi délibérée une bulle d'actifs ? Ben Bernanke peut-il calquer aveuglément sa stratégie sur les attentes de Wall Street, sans avoir la moindre idée des conséquences à moyen ou long terme... comme lors du gonflement de la bulle des 'subprime'.
N'est-il pas déjà trop tard pour faire machine arrière et n'y a t'il plus d'autre alternative qu'une fuite avant vers une hausse incoercible et sans justification économique des indices US ?

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