BFM Patrimoine
Placements

Wall Street: a fêté par avance un accord déjà menacé d'échec

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - (CercleFinance.com) -Coup de théâtre -peut être pas définitif- ce 1er janvier: après le vote à une écrasante majorité (89 contre 8) du compromis permettant d'éviter l'activation des coupes automatiques ce mardi matin ve

(CercleFinance.com) - (CercleFinance.com) -Coup de théâtre -peut être pas définitif- ce 1er janvier: après le vote à une écrasante majorité (89 contre 8) du compromis permettant d'éviter l'activation des coupes automatiques ce mardi matin vers 5 heures (23h heure locale de Washington), le leader républicain de la Chambre des Représentants -Eric Kantor- refuse de soutenir l'accord ratifié par les Sénateurs quelques heures plus tôt.

Wall Street avait le pari lundi -mais c'est son attitude constante depuis la mi-novembre- que les politiciens ne pouvaient prendre le risque de voir la croissance américaine se briser contre le mur fiscal.
Beaucoup de stratèges évoquaient depuis des semaines un accord de dernière minute... ce qui semblait être bel et bien le cas mardi matin.

Pour l'ultime séance de l'année, le Dow Jones s'était envolé de +166Pts au-dessus des 13.100, le ' S&P ' (+1,7%) bondissait largement au-delà des 1.400 et le Nasdaq grimpait de +2% en quelques heures, de 2.950 jusque vers 3.020Pts (sa performance annuelle est ainsi passée de +14 à +16%).

Cette ascension s'expliquait au moins pour moitié par l'envol d'Apple qui fit un bond 'inexplicable' de +4,5%, sans la moindre ' actualité ' concernant la société (tout le monde sait bien que ce titre est devenu le principal levier pour faire bouger le Nasdaq et le S&P500)... mais cela a transformé la journée de lundi en ' cerise sur le gâteau '.

Il semble assez peu probable que les Républicains prennent le risque de faire capoter l'accord voté par le Sénat (auquel il est impossible de changer une ligne, ni même une virgule)... mais ce baroud d'honneur -toujours motivé par le refus de voir la fiscalité sur les plus hauts revenus passer de 35% à 39,6%- va permettre d'obtenir de futures concessions (sous forme d'accords secrets ?) de la part des Démocrates sur la question des dépenses de santé et notamment la coûteuse couverture sociale des personnes âgées (un véritable 'chiffon rouge' pour la Maison Blanche).
Quoiqu'il en soit, aucune des questions cruciales en terme de réduction des déficits n'a été résolue et les discussions sont repoussées à dans 2 mois.
Par ailleurs, une extension du plafond de la dette est d'ores et déjà nécessaire puisque les USA ne peuvent légalement plus engager 1$ de dépenses supplémentaires: il va falloir voter d'urgence une 'rallonge' et le fossé idéologique entre démocrates et républicains préfigure d'âpres négociations où la 'posture politique' risque de l'emporter -comme durant l'été 2011- sur l'intérêt supérieur de la nation.

Le dernier épisode de refus -qui date de quelques dizaines de minutes- semble un bien mauvais signal envoté aux marchés... quand bien même le texte qui écarte le 'fiscal cliff' serait finalement ratifié.

Copyright (c) 2013 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance