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Wall Street: affecté par position US sur arme chimique Syrie

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(CercleFinance.com) - L'espoir de voir la FED différer de plusieurs semaines la réduction du 'QE-3' (après le plongeon de -7,3% des commandes de biens durables aux Etats-Unis en juillet) est passé au second plan vers 21H20 lorsque John Kerry (sec

(CercleFinance.com) - L'espoir de voir la FED différer de plusieurs semaines la réduction du 'QE-3' (après le plongeon de -7,3% des commandes de biens durables aux Etats-Unis en juillet) est passé au second plan vers 21H20 lorsque John Kerry (secrétaire d'Etat aux affaires étrangères) a confirmé que les Etats Unis tenaient pour certain l'usage d'armes chimiques en Syrie.

Tout le monde sait depuis le début de l'année que Washington ne resterait pas sans agir en cas de soupçon de gazage de la population civile par le régime de Bachar el Assad: il s'agissait d'une 'ligne rouge' et les USA admettent officiellement ce soir qu'elle a été franchie, ce qui équivaut à une possibilité d'agir militairement si d'ultimes négociations ne font pas plier Damas.

Reste a convaincre Pékin et surtout Moscou de la légitimité d'une opération à l'encontre de leur principal allié historique dans la région: cela risque de prendre encore du temps mais l'ensemble des pays occidentaux sont déjà sur la même longueur d'onde, contrairement au cas de figure observé en Irak 10 ans auparavant.

La réaction de Wall Street a été un basculement dans le rouge en quelques minutes mais la réaction des marchés a été relativement modérée: les USA sont encore loin d'être en guerre contre la Syrie (mais le temps de la neutralité et des tergiversations est révolu).

Au final, le Dow Jones recule de 0,43% (sous les 14.950Pts), le 'S&P' de -0,4% (à 1.656,5) et le Nasdaq a basculé dans le rouge (-0,01%) à la toute dernière seconde (mais on peut parler d'une clôture stable à 3.657,6).

Le baril de pétrole qui avait beaucoup progressé ces dernières semaines témoigne du peu de doute concernant une implication beaucoup plus forte des Etats Unis à un moment ou un autre: c'est presque un 'fait accompli' qui se matérialise ce lundi soir puisque le baril de pétrole reflue de 107$ en début de séance vers 106,5$ après le discours de John Kerry.

Signe de nervosité en revanche du côté du VIX qui grimpe de +5,5% tandis que l'or refranchit assez nettement le palier des 1.400$/Oz et l'argent grimpe vers 24,3$/Oz

Pour en revenir aux motifs de la hausse initiale de Wall Street, les mauvaises nouvelles économiques en deviennent immédiatement de bonnes pour les marchés dans un contexte de spéculation sur la date plus ou moins proche d'une éventuelle réduction du 'QE3'.

Les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont donc dévissé de -7,3% alors que les analystes tablaient sur une diminution d'un peu moins de 4%, après une hausse de 3,9% en juin (revu de +4,2% par le Département du Commerce).

Les USA subissent une rechute de 19,4% des commandes d'équipements de transport (après le coup de booster du salon du Bourget) mais l'ensemble des autres secteurs subit également une contraction de 0,6% alors que le marché anticipait une hausse quasiment symétrique.

Ces chiffres contredisent totalement les indications favorables de l'indice ISM manufacturier en juillet (hausse des entrées de commandes)mais confortent les mauvaises stats de l'immobilier vendredi.

Les taux longs -paradoxalement- se détendent à peine (-0,02% à 2,79%) et le Dollar reste ferme autour de 1,33750E (les rapatriements de capitaux de certains pays émergents se poursuivent, le carry-trade s'inverse alors que les monnaies de la Thaïlandes, de l'Inde, du Brésil plongent).

Côté valeurs, alors que le titre Apple servait de locomotive durant une bonne partie de la séance avec +1,5%, la clôture apparaît plus timide avec +0,38%, même chose pour Facebook qui affichait +2,5% à mi-séance et qui finit sur un gain de 1,9% à 41,35$.
La véritable vedette demeurait AMGEN (+7%) après l'annonce du rachat de Onyx (spécialiste des thérapie anti-cancer) pour 10,4Mds$ (125$ par titre).

Parmi les replis les plus marquants au sein du 'S&P', on notait Pfizer -1,2%, AT&T -1,4%, Microsoft -1,8% (après +9% vendredi), Expedia -3,1%.

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