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Wall Street:aligne 6 hausses d'affilée, 8 sur une série de 9

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(CercleFinance.com) - Wall Street aligne une 6ème séance de hausse consécutive et une 8ème sur une série de 9. Le 'S&P' (+0,45%) tutoie à 0,9% son record historique de clôture et le Dow Jones (+0,47%) échoue d'un cheveu en-dessous des 14.

(CercleFinance.com) - Wall Street aligne une 6ème séance de hausse consécutive et une 8ème sur une série de 9.
Le 'S&P' (+0,45%) tutoie à 0,9% son record historique de clôture et le Dow Jones (+0,47%) échoue d'un cheveu en-dessous des 14.400Pts.

Il faut noter que les principaux indices US ont inscrit une moyenne exceptionnelle de 2 séances de hausse sur 3 depuis le 1er janvier (32 séances de hausse pour 15 de baisse, dont 1 seule ayant eu une amplitude supérieure à 1%).

Ce type de séquence boursière exclut totalement que la 'psychologie du marché' ait joué un rôle moteur (vu le nombre de déconvenues statistiques et politiques survenues depuis 2 mois).

Le marché est totalement 'sous contrôle', faisant de longues pauses pour écraser la volatilité (les vendeurs de produits dérivés encaissent alors la valeur temps) puis accélérant soudainement, souvent sans aucun rapport avec l'actualité du jour pour créér un effet de surprise maximum et déclencher des séries d'achats 'réflexe' (par le mécanisme de la réplication indicielle passive).

Certains commentateurs interviewés sur CNBC dénonçaient en clôture un 'activisme' qui subvertit totalement les mécanismes de fixation des prix de la FED (intervention quasi directe -via la liquidité- sur le marché), contraint les gérants à opter pour un 'risque forcené' sans se préoccupper des nuages qui assombrissent les perspectives conjoncturelles.

En face d'eux, d'autres intervenants qui se félicitent de voir les marchés au plus haut parce que les entreprises se portent bien (toutes les grandes banques ont passé les 'stress-tests' avec succès), gagnent de l'argent et détiennent des 'montagnes de cash'.

Ils soutiennent que 'Ben Bernanke a raison de pousser Wall Street à la hausse car cela va finir par être justifié par une croissance qui pourrait bien dépasser les 3 ou les 3,5% avant la fin de l'année' (d'où va t'elle jaillir avec une Chine qui ralentit et une Europe en récession ?).

L'immobilier se redresse (normal, la FED fournit aux banques 75% des liquidités absorbées par l'octroi de nouveaux crédits hypothécaires), la croissance serait déjà plus soutenue que la plupart des économistes le pensent (à quels sont indicateurs se réfèrent-ils ? Mystère).

En d'autres termes, l'Amérique va très bien et la dette n'est pas un problème puisque la croissance va en soulager le fardeau.

Qu'il faille injecter 6$ pour créer 1$ de PIB supplémentaire (un ratio de 2 pour 1 serait déjà considéré comme un échec pour n'importe quel autre pays affichant un ratio déficit/PIB de 100%) n'est pas un problème non plus: cela 'fait partie du plan' et la FED gère la situation.

En d'autres termes, il y a ceux qui pensent que la FED joue aux apprentis sorciers en abolissant le 'libre arbitre des marchés' et d'autres qui pensent que tout ce qu'elle fait est parfaitement justifié, maîtrisé et qu'il faut lui faire confiance... et engranger les plus values sans se poser de question car tout va très bien se passer.

La 'tradition du vendredi' a été respectée une fois de plus avec la totalité des indices clôturant au plus haut du jour, de la semaine, de l'année et pour 3 d'entre eux (dont le Dow Jones) de l'histoire: c'est le cas pour le Russel-2000 (+0,85% à 942,5Pts) et le 'Dow Transport' (+1% à 6.145Pts).

Pour les 'bulls', le chiffre de l'emploi publié à 14H30 est 'idéal' puisqu'il combine créations d'emplois abondantes (+236.000) et taux de chômage élevé (7,7% contre 7,9%), ce qui est encore très éloigné de l'objectif de la FED (6,5%).

Il ne vient à l'idée de personne qu'au niveau actuel, les 'bonnes nouvelles sont dans les cours' alors que le consensus haussier est peut être le plus univoque jamais observé depuis 30 ans (et jamais observé en 130 ans sur le Dow Jones avec une croissance zéro en Europe et inférieure à 2% aux USA).

Wall Street a été dopé par les hausses de Vertex Pharma +5,3%, Metlife +4,9%, Best Buy +4,7%, Citigroup +3,7%, Suntrust et Micron +2,9%, Prudential +2,4%, Staples +1,6%

Côté repli, on notait Goldman Sachs -2,3% (la firme pourrait perdre 20Mds$ en cas de coup de tabac sur les marchés), Facebook -2,15% (son nouveau 'portail' n'a pas convaincu), Bank of America -1,6%, Baidu -1,3%, Intel -1,25%.

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