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Wall Street:au zénith,les mauvaises nouvelles n'existent pas

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(CercleFinance.com) - La tradition qui consiste à terminer la semaine au plus haut depuis fin décembre a été respectée vendredi, malgré l'entrée en vigueur de coupes budgétaires automatiques qui devraient commencer à produire leurs premiers

(CercleFinance.com) - La tradition qui consiste à terminer la semaine au plus haut depuis fin décembre a été respectée vendredi, malgré l'entrée en vigueur de coupes budgétaires automatiques qui devraient commencer à produire leurs premiers effets négatifs mesurables dès le mois d'avril.

Au total, ces coupes devraient amputer le PIB US de 0,5% selon le consensus, ce dont Wall Street se moque totalement puisque le Dow Jones a gagné 0,25% à 14.090Pts et retracé à 0,5% près son record historique du 9 octobre 2007.
La semaine s'achève sur un gain de +0,65% après 3 semaines de stagnation motivées, nous expliquait-on, par la crainte que l'absence de compromis au Congrès ne plombe une croissance US déjà mise à mal par la réduction des dépenses de l'Etat au 4ème trimestre 2012.
Mais des commentateurs prennent déjà prétexte des chiffres de l'emploi US publiés vendredi pour nous promettre une nouvelle série de records historiques puisque la conjoncture ne compte plus et que l'appétit pour le risque des investisseurs -aiguisé par un sentiment d'invincibilité- semble sans limite.

Ce 'sentiment d'invincibilité' de Wall Street repose plus que jamais sur la promesse de Ben Bernanke d'imprimer 85Mds$ par mois jusqu'à fin 2013 ('quantitative easing') et même bien au-delà si le besoin s'en faisait sentir.
Le Nasdaq a grappillé 0,3% à 3.170 et Standard and Poor's 500 s'est adjugé 0,23% à 1.518
C'est le Russel-2000 qui fait la meilleure performance du jour avec +0,4% à 914,75.

Dans un tel contexte psychologique, les incertitudes européennes passent au second plan et les opérateurs ne retiennent que 'les bonnes nouvelles': ils ont été comblés par la hausse du moral des ménages (qui s'inscrit comme souvent dans le sillage des indices boursiers, les sondés succombant à une illusion de richesse dont il convient de rappeler qu'elle n'est que virtuelle).

Ils ont ainsi pu s'accommoder du léger repli du 'PMI' manufacturier de février publié vendredi à 15H45.
L'indice s'inscrit en baisse de -1,5Pt (de 55,8 en janvier vers 54,3 en février), traduisant donc un ralentissement de l'expansion du secteur sur le mois écoulé.
Il ressort même sensiblement inférieur à l'estimation préliminaire de 55,2, diffusée dans le courant du mois de février... mais le PMI de Chicago avait augmenté la veille donc le chiffre national ne compte pas.

De plus, même si les revenus des Américains ont reculé de -3,6% en janvier (entrée en vigueur de certains taxes), les opérateurs ne se préoccupent que le hausse de 0,2% de la consommation en janvier après un mois de décembre très décevant (+0,1% malgré la distribution de près de 100Mds$ de dividendes depuis début novembre).

Les Etats Unis sont tout naturellement complètement à l'abris de toute dégradation conjoncturelle en Chine (ou la production manufacturière est tombée à son plus bas niveau en cinq mois) et en Europe (toujours en récession) où le taux de chômage pulvérisait en janvier un record de 11,9% de la population active (c'est à dire au moins 15% de taux réel dans les pays de la zone Mark et 20% à 30% au Sud).

La hausse de Wall Street a été ralentie par Apple qui a chuté de -2,5% à 430,5$ alors qu'un juge américain a réduit de moitié de l'amende de 1,05Mds$ infligée en 1ère instance à Samsung pour viol présumé de brevets.

Net rebond (technique) de Groupon qui a repris 12,6% à 5,10$ sur l'annonce du licenciement de son patron et co-fondateur Andrew Mason (après un plongeon de -23% la veille).

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