AVANT WALL STREET: Les contrats à terme en recul, les propos de la Fed pèsent

NEW YORK (Dow Jones)--Les contrats à terme sur les indices actions américains s'inscrivent en nette baisse jeudi avant l'ouverture de Wall Street, au lendemain de l'annonce par la Réserve fédérale (Fed) qu'elle est prête à prochainement réduire ses mesures d'assouplissement quantitatif, en raison de l'amélioration attendue de l'économie américaine en 2014.

Environ 30 minutes avant l'ouverture de la Bourse de New York, le contrat sur l'indice Dow Jones abandonnait 88 points, soit 0,6%, à 14.960 points. Le contrat sur l'indice S&P 500 reculait de 12 points, soit 0,7%, à 1.612 points, et celui sur le Nasdaq 100 cédait 25 points, soit 0,9%, à 2.930 points.

Le président de la Fed, Ben Bernanke, a indiqué mercredi, à l'issue de la réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale, que si la situation économique évoluait conformément à ses prévisions, le programme de rachats d'obligations de la Fed, actuellement de 85 milliards de dollars par mois, pourrait commencer à être ralenti cette année, avant d'être définitivement arrêté à la mi-2014. La crainte de voir la banque centrale retirer trop rapidement son dispositif de soutien à l'économie a pesé sur les cours lors des dernières semaines, alors que les injections de liquidités de la Fed ont soutenu la progression des places boursières lors des derniers mois.

"Certains pensaient que Ben Bernanke allait apaiser les craintes d'une diminution des rachats d'actifs [de la Fed] et il ne l'a pas fait", avance Brent Schutte, stratégiste à BMO Private Bank. "Son message, c'est que la hausse des taux de rendement n'est pas forcément une mauvaise chose, si l'économie s'améliore dans le même temps". Les déclarations de Ben Bernanke ont fait dévisser l'indice Dow Jones de plus de 206 points, soit 1,4%, mercredi, tandis que les taux des obligations du Trésor américain sont remontés à leur plus haut niveau depuis deux ans.

Sur le front de l'économie, la banque centrale a fait preuve de davantage d'optimisme concernant le marché de l'emploi, en déclarant que le taux de chômage aux Etats-Unis était susceptible de redescendre à 6,5% dès 2014, contre 7,6% actuellement, soit un an plus tôt que selon ses précédentes projections.

Avec ces annonces, "la Fed va rendre les marchés encore plus sensibles qu'auparavant aux statistiques économiques à venir, et la volatilité au moment de ces publications va probablement être démultipliée", a souligné un stratégiste de Deutsche Bank dans une note.

Les investisseurs seront donc attentifs jeudi, à 16h00, à l'indice manufacturier de la Réserve fédérale de Philadelphie, attendu à -1 en juin contre -5,2 en mai, ainsi qu'à l'indicateur avancé du Conference Board, qui devrait avoir progressé de 0,2% en mai. Les ventes de logements anciens pour le mois de mai, qui paraîtront à la même heure, devraient s'établir à 5 millions d'unités en rythme annuel.

Avant l'ouverture, le département américain du Travail a par ailleurs indiqué que le nombre d'actifs américains effectuant une première demande d'allocation chômage avait augmenté la semaine dernière, ce qui témoigne du caractère inégal de la reprise du marché du travail outre-Atlantique. Le nombre de premières demandes d'allocation chômage a progressé de 18.000 lors de la semaine terminée au 15 juin, à 354.000 en données corrigées des variations saisonnières, contre 340.000 inscriptions attendues par les économistes.

Du côté des entreprises, Microsoft (MSFT) perd 0,5% en préouverture, alors que le Wall Street Journal a révélé mercredi que le géant informatique américain avait eu des discussions avancées avec Nokia (NOK1V.HE) concernant le rachat éventuel de la branche de téléphonie mobile de l'équipementier finlandais. D'après des personnes interrogées par le Wall Street Journal, ces pourparlers, qui se poursuivaient encore ce mois-ci, n'ont pas abouti et ont peu de chances de reprendre.

(END) Dow Jones Newswires

June 20, 2013 09:16 ET (13:16 GMT)

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