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Wall Street dans le rouge, minée par un rapport sur l'emploi en demi-teinte

La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi

La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi - BRYAN R. SMITH - AFP

La Bourse de New York a terminé la semaine en baisse vendredi, en repli au lendemain de nouveaux records, après un rapport sur l'emploi et le taux de chômage aux Etats-Unis plutôt décevant. Les Bourses européennes sont quasi-stables.

Le Dow Jones a reculé de 0,46%, à 28.823,77 points. L'indice vedette de la place new-yorkaise a toutefois dépassé pour la première fois en début de séance le seuil symbolique des 29.000 points avant d'effacer ses gains, puis de passer dans le rouge.

Le Nasdaq a lui perdu 0,27% pour s'établir à 9.178,86 points et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,29%, à 3.265,35 points. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones est monté de 0,7%, le Nasdaq de 1,8% et le S&P 500 de 0,9%.

Les principaux indices de la place new-yorkaise avaient fini à des niveaux inédits jeudi grâce notamment à l'accalmie entre les Etats-Unis et l'Iran. Le spectre d'une escalade militaire entre les deux pays semblait s'éloigner après une brusque montée des tensions en fin de semaine dernière.

"Après une séquence géopolitique agitée le week-end dernier puis un apaisement dans la semaine, l'appétit des investisseurs pour le risque a un peu faibli vendredi après-midi", estime JJ Kinahan de TD Ameritrade.

Les acteurs du marché ont également digéré vendredi des chiffres moins bons que prévu sur les créations d'emplois et les hausses de salaires aux Etats-Unis, selon un rapport mensuel du ministère du Travail. Au total, 145.000 emplois ont été créés au cours du dernier mois de l'année 2019. Les analystes tablaient sur 160.000. 

C'est beaucoup moins que les 256.000 enregistrés en novembre dont le total avait été gonflé par le retour des salariés de General Motors après leur grève historique. L'évolution du salaire horaire moyen a elle continué de décevoir en décembre, avec une progression de seulement +0,1% alors que les analystes projetaient +0,3%. En revanche, le taux de chômage est resté, à 3,5%, son plus bas niveau en 50 ans. 

La semaine prochaine, les investisseurs auront les yeux rivés sur la signature, prévue mercredi, d'un accord commercial préliminaire entre les Etats-Unis et la Chine, conçu comme une trêve dans la guerre commerciale entre les deux pays. "Je crois que la plupart des acteurs du marché seront soulagés", estime JJ Kinahan. 

Le président américain Donald Trump a toutefois averti jeudi que la ratification d'un accord "de phase 2" pourrait être reportée jusqu'après l'élection présidentielle américaine de novembre.

Les Bourses européennes finissent autour de l'équilibre

De leur côté, les Bourses européennes ont fini vendredi pour la plupart quasi-stables. Les échanges boursiers avaient été bousculés au cours de la semaine par l'escalade des tensions entre l'Iran et les États-Unis, avant un certain apaisement joué par Washington. Mais les investisseurs ont tenté de reprendre leur souffle vendredi, tout en surveillant les derniers développements au sujet du crash d'un avion près de Téhéran.

"Le marché a montré une certaine résilience face aux événements géopolitiques et est capable très rapidement de digérer les risques d'escalade des conflits", a observé Yann Azuelos, gestionnaire de portefeuille pour Mirabaud France. Pour autant, les places européennes n'ont pas été encouragées par la publication du rapport sur l'emploi américain jugé décevant.

Ainsi, Paris, Francfort et Madrid ont fini quasi-stables (-0,09%). L'indice CAC 40 a cédé 5,44 points à 6.037,11 points, dans un volume d'échanges faible de 2,8 milliards d'euros. La veille, il avait clôturé en petite progression de 0,19%.

Bruxelles a reculé de 0,10%, Londres de 0,14%, la Bourse suisse de 0,11% et Amsterdam de 0,35%. Milan a fini sur une note positive (+0,02%) et Lisbonne a gagné 0,55%. L'Eurostoxx 50 a pour sa part terminé en repli de 0,17%.

Sandrine Serais avec AFP