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Wall Street:de nouveau convaincu que l'argent coulera à flot

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(CercleFinance.com) - Les indices US ont grimpé de +0,9% en moyenne, achevant d'effacer leurs pertes de la semaine précédente. Le 'S&P' n'a gagné 'que' 0,79% à 1.652 mais il en termine à 1% de son record absolu de clôture du 21 mai dernie

(CercleFinance.com) - Les indices US ont grimpé de +0,9% en moyenne, achevant d'effacer leurs pertes de la semaine précédente.
Le 'S&P' n'a gagné 'que' 0,79% à 1.652 mais il en termine à 1% de son record absolu de clôture du 21 mai dernier (1.669Pts).

La progression de Wall Street, par sa régularité, son caractère inexorable, sa totale déconnection par rapport aux (piètres) statistiques du jour signe une fois de plus une hausse algorithmique.

Le marché semble régi par le même genre de logiciel qui gère l'ouverture et la fermeture des volets roulants d'une maison (quand les moteurs s'enclenchent, rien ne les arrête)... sauf que tout fonctionne à l'envers.
Les volets s'ouvrent quand le soleil se couche et se ferment quant le jour se lève.
Les chiffres du jour étaient mauvais... donc les cours de bourse montent et cela fonctionne de cette façon économiquement absurde depuis des mois: tout ce qui constitue un motif de repousser la réduction du 'QE-3' est une bénédiction pour les marchés.

L'impact négatif de la tension des taux (totalement contre-intuitive vu les chiffres du jour) a été compensée par le recul du Dollar sous les 1,34E (ce qui favorise les entreprises exportatrices).

Mais là encore, une baisse du billet vert quand sa rémunération augmente semble passablement contradictoire... sauf dans le cas où des investisseurs inverseraient leurs positions en 'carry trade' (vente à découvert de Yen pour acheter des actifs libellés en Dollar).

Wall Street ne se pose pas tant de questions à 24H du communiqué final de la FED: la hausse du jour est attribuée au regain d'optimisme concernant la bienveillance de Ben Bernanke envers les marchés: il ne voudrait tout de même pas gâcher la fin du 1er semestre en plombant des marchés après avoir déployé tant d'efforts pour les faire grimper envers et contre tout!

Les éditorialistes du Wall Street Journal et du Financial Times sont assez partagés sur la teneur de la conférence de Bernanke demain.

Les investisseurs parient que la ligne 'colombe' de Ben Bernanke, Janet Yellen et James Bullard va l'emporter car les derniers chiffres publiés aux Etats Unis hier puis ce mardi ne plaident pas pour une mise en oeuvre rapide d'un plan de réduction des rachats de la FED, à commencer par les mises en chantier.

Selon le Département du Commerce, elles ne se sont redressées que de 6,8% aux Etats-Unis au mois de mai après -14,8% en avril (contre +10% attendu).
De leur côté, les octrois de permis de construire ont baissé de 3,1% (ils étaient anticipés stables).

Parallèlement, les prix à la consommation ont légèrement augmenté de 0,1% au mois de mai, une progression qui prouve que l'inflation n'amorce aucune remontée dans le pays.

Sur un an et hors éléments volatils, l'inflation de base s'établit à 1,7% (et +1,4% en incluant l'énergie), ce qui demeure bien en-dessous du seuil de préoccupation de la Fed, situé à 2%.

Pas d'inflation, voilà un signe positif pour Wall Street: les taux vont pouvoir demeurer éternellement proches de zéro.

C'est le scénario rêvé et 30 valeurs sur 30 ont fini dans le vert sur le Dow Jones.
Micron a bondi de +3,9%, Sandisk de +3%, Electronic Arts de +2,7%, Expedia de +2,6%, General Electric de +2,4%, Symantec de +1,8%... et les parapétrolières ont pris +1,5% en moyenne alors que le baril remonte à seulement 1,4% de la barre des 100$ (le gallon d'essence à franchi la barre des 4$ dans de nombreux états, à 3,6$, il apparaît désormais bon marché).

L'Or en revanche a chuté de 20$ vers 1.360$ et Rangold a été la seule valeur du Nasdaq à perdre plus de 1% (-2,9%).

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