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Wall Street: défie les lois de la gravité et de taux à 2,73%

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(CercleFinance.com) - Wall Street se rit de la tension des taux: la fin de séance s'est même soldée par une véritable attitude de défi envers les marchés obligataires avec une spectaculaire accélération au cours du dernier quart d'heure qui

(CercleFinance.com) - Wall Street se rit de la tension des taux: la fin de séance s'est même soldée par une véritable attitude de défi envers les marchés obligataires avec une spectaculaire accélération au cours du dernier quart d'heure qui propulse les indices US au plus haut du jour, de la semaine et y compris depuis le 19 juin (le 'S&P' comble au cours des 2 dernières minutes le 'gap' des 1.629.

Les scores finaux sont très homogènes du 'Dow' au Nasdaq avec des écarts très voisins de 1% mais jamais supérieurs à 1,05%... mais le Russel-2000 et le Dow Transport se distinguent avec un gain de +1,5%.

Les indices US échappent complètement à la vague de déprime qui a plombé les places européennes du fait d'une spectaculaire remontée des taux longs de part et d'autre de l'Atlantique (elle s'est amorcée vers 14H45 et s'est prolongée jusqu'en clôture).

Voilà une illustration tout à fait nouvelle du comportement 'paradoxal' des marchés, alors que la tension des taux s'exacerbe aux Etats Unis, les indices US semblent bénéficier pour la 1ère fois cette année d'un phénomène de rotation sectorielle au profit des actions.

Certains observateurs avancent l'hypothèse d'un 'effet rattrapage' purement mécanique par rapport aux places européennes (après un jeudi février aux Etats Unis).

Le 'fait du jour' -au-delà du montant des créations d'emploi annoncés en juin- c'est donc ce rendement des T-Bond US de maturité 10 ans qui s'envole vers un nouveau record annuel de 2,73% ce soir (ce qui envoie l'or au tapis, avec une rechute de -30$ à 1.220$/Oz, soit -2,5%).

Les opérateurs sur les 'treasuries' se remettent à craindre que la FED ne réduise le montant de ses rachats mensuels dès la rentrée (c'est la thèse défendue par Goldman Sachs) alors que l'économie américaine a créé bien plus d'emplois au mois de juin (et au mois de mai avec une forte révision à la hausse sur le mois d'avril de 145.000 à 199.000), d'après les données du Département du travail (le rapport mensuel sur l'emploi fait également état d'un taux de chômage inchangé à 7,6%).

Le plus déroutant, c'est que la flambée des taux se double d'une belle progression d'ensemble des valeurs financières: Keycorp +5%, Zions Bancorp +4,3%, Amex et JP Morgan +2,3%, Morgan Stanley +2,2%, Bank of America +1,8%.

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