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Wall Street: dopé par le pétrole (+5%) et rumeurs de fusion.

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(CercleFinance.com) - Depuis 48H, Wall Street est en train de prendre sa revanche sur les places européennes après un mois de janvier où les indices US avaient accumulé un handicap de -10% par rapport à l'E-Stoxx50. Après des débuts relativeme

(CercleFinance.com) - Depuis 48H, Wall Street est en train de prendre sa revanche sur les places européennes après un mois de janvier où les indices US avaient accumulé un handicap de -10% par rapport à l'E-Stoxx50.

Après des débuts relativement timides (en comparaison du rush initial du CAC40 ou du DAX30), les acheteurs ont repris le marché à la mi-séance alors que le pétrole enregistrait vers 20H sa plus forte hausse intraday depuis fin juin 2012 et mi-mars 2009 (soit +8,3% à 54,25$).

Au final, le 'S&P' prend +1,45% à 2050, le Dow Jones +1,76% à 17.600Pts (soit +305Pts après +200Pts la veille, soit +500 en 48H) alors que le pétrole en termine à 52,1$, soit une hausse de +5,5%: avec +20% en l'espace de 3 séances et demi, ce spectaculaire contrepied trahit la liquidation 'en panique' d'opérateurs en position de vendeur à découvert, contraints au rachat avec le débordement 'en force' des 50$.

Le baril s'est mis à grimper fortement lorsque le géant britannique BP mais également le malaisien Petronas ont annoncé la désactivation et le démantèlement de nombreuses plateformes offshore jugées non rentables, d'autres 'majors' suivent le mouvement ou annoncent des réductions de 20 à 30% de leurs dépenses de prospection.

Le message, c'est que la production pétrolière va se réduire et que les excès devraient disparaître... mais est-ce que ce sera suffisant pour propulser le baril vers 70/75$ qui constitue le seuil de rentabilité du pétrole de schistes aux Etats Unis... certains l'espèrent d'ici fin 2015.

L'autre motif d'optimisme réside dans l'espoir d'une prochaine résolution du problème de surendettement de la Grèce... mais cela était déjà évoqué la veille pour justifier l'envolée de la dernière heure des indices US.

Et si la Grèce insiste pour mettre en place de nouveaux prêts court terme (au-delà des seuils autorisés) ou de nouvelles obligations indexées sur la croissance, les négociations avec Bruxelles et la BCE s'annoncent âpres mercredi puis ce jeudi avec Wolfgang Schaüble.

D'après le quotidien économique Handelsblatt, la BCE pourrait de surcroît se retirer de la 'troïka', de même que le FMI, ce qui n'exonèrera pas la Grèce du service de sa dette.

Les opérateurs ont zappé les violences dans l'Est de l'Ukraine, qui ravivent la menace de sanctions occidentales renforcées contre la Russie.

Au chapitre des données macroéconomiques, après une baisse de 1% des prix à la production industrielle dans la zone euro en décembre, annoncée dans la matinée de mardi, les investisseurs ont pris connaissance en matinée (heure de New York) d'une diminution de 3,4% des commandes à l'industrie américaine en décembre, contre -2,4% anticipés et après -1,7% (chiffre révisé de -0,7%).

Côté valeurs, des rumeurs de grandes manoeuvres dans la distribution ont fait flamber Staples +11% et Office Depot avec +21% (le Wall Street Journal évoque un rapprochement entre les 2 groupes)... mais ce sont bien les parapétrolières qui se sont distinguées avec Freeport +8,9%, Range Resources +7,5%, Transocean +6,5%, Murphy et Tullow Oil +4,6%, Halliburton +4,4%, Chevron +3,3%, Exxon +3%.

Peu après la clôture, Disney grimpait de +4% sur la publication de chiffres étonnamment bons: bénéfice par action de 1,27$ contre 1,07$ attendu et chiffre d'affaire de 13,39Mds$ contre 12,87 anticipé.

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