Wall Street: euphorie et démesure tous azimuts.
(CercleFinance.com) - Wall Street s'est offert une magnifique hausse parabolique du plus pur style 'bull market', avec clôture de rigueur au plus haut du jour. L'indice Dow Jones grimpe de +1,12% pour clôturer juste au-dessus des 17.000Pts (à
(CercleFinance.com) - Wall Street s'est offert une magnifique hausse parabolique du plus pur style 'bull market', avec clôture de rigueur au plus haut du jour.
L'indice Dow Jones grimpe de +1,12% pour clôturer juste au-dessus des 17.000Pts (à 17.005), au plus haut depuis le 24 septembre dernier.
Le S&P-500 s'adjuge +1,2% et il s'adjuge ainsi +165Pts (+9%) depuis son plancher des 1.820Pts du 15 octobre... soit sa plus forte hausse en 10 séances depuis octobre 2011 (du 4 au 18 octobre 2011).
Plus fort encore, le Nasdaq bondit de +1,75% à 4.565, soit +11% en 10 séances, un écart qui ne se compare une fois encore qu'à la période du 4 au 18 octobre 2011... mais la grande différence, c'est que le rebond observé il y a 3 ans survenait après une correction de -20% en 2 mois et non de seulement -10% après un enchainement historique de records absolus.
Wall Street se serait envolé parce que les commandes de biens durables ont baissé en septembre (-1,3% contre +0,2% anticipé), ce qui devrait inviter la FED à repousser très loin dans le temps toute hausse de taux... tandis que le bond de la confiance des consommateurs (Conference Board) à 94,5 points (+ haut niveau depuis 2007) très nettement au-dessus des 87 points attendus après 89 points en septembre nous promet une forte hausse de consommation pour Thanksgiving et les fêtes de fin d'année (le scénario anticipé depuis une semaine par l'observatoire de la grande distribution US).
En d'autres termes, la FED ne va retenir que le recul de l'activité industrielle et feindre d'ignorer que la consommation -qui génère 70% du PIB américain- se porte à merveille !
David Kostin, le stratège en chef de Goldman Sachs, affirme d'ailleurs que la croissance américaine est si solide et si insensible au ralentissement conjoncturel en Asie, en Europe et en Amérique du Sud que le 'S&P' terminera l'année 2014 au-dessus des 2.050Pts.
Un splendide rallye de fin d'année se prépare selon 'GS', mais Janet Yellen fera comme si de rien n'était car la FED aime voir monter les indices boursiers au firmament.
L'autre explication à l'euphorie qui s'est emparée de Wall Street depuis une semaine, ce sont les résultats trimestriels qui ressortent -comme toujours depuis 15 ans- supérieurs aux estimations.
S'il en paraît quelques-uns de mauvais, ils sont oubliés dans l'heure, comme ceux d'Amazon ou de Twitter (-9,85% ce mardi soir): cela ne compte pas... puisque la tendance globale est à l'amélioration.
Comme pour Amgen (+6,1%)... mais dont on se demande si les opérateurs saluent les bons résultats ou la suppression de 5% de ses effectifs.
Son concurrent Gilead en revanche chutait de -4% en 'after hour' après avoir publié un bénéfice de 1,84$ par titre contre 1,92$ attendu.
Et que dire de Facebook qui plonge de -11% après la clôture vers 72,25$ après que le groupe ait annoncé une envolée de 59% de son chiffre d'affaires (avec un bénéfice de 806MnsE pour 865 millions d'utilisateurs connectés) mais une quadruplement des pertes de WhatsApp, racheté une fortune (près de 20Mds$) et qui affiche un résultats de -232,5Mns$ contre -59Mns$ 1 an plus tôt.
Facebook chiffre par ailleurs la 'survaleur' sur WhatsApp à 15,3Mds$, un montant démesuré (équivalent à la capitalisation de Michelin ou Dassault Systèmes), du jamais vu depuis les grandes vagues d'acquisition à des prix délirants de la bulle internet.
Le titre Electronic Arts s'illustrait également après la clôture: le chiffre d'affaires -très supérieurs aux attentes- et les 73Cts de profit par titre contre 53Cents attendus ont d'abord été salués par une montée en flèche de +6% mais une demi-heure plus tard, le titre affichait -4%... parce que les provisions de ventes n'ont pas été revues suffisamment à la hausse (ce qui prouve que certaines attentes sont en réalité très élevées).
Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.