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Wall Street fragilisée par le virus chinois

Wall Street a reculé après l'annonce d'un nouveau cas de virus aux Etats_Unis

Wall Street a reculé après l'annonce d'un nouveau cas de virus aux Etats_Unis - BRYAN R. SMITH - AFP

La Bourse de New York a terminé dans le rouge vendredi, de nouveau rattrapée en fin de semaine par la crainte d'une propagation à grande échelle du virus chinois pouvant éventuellement affecter la croissance mondiale. Les Bourses européennes terminent dans le vert.

Le Dow Jones a cédé 0,58% pour finir à 28.989,73 points. Le Nasdaq a lui reculé de 0,93% à 9.314,91 points, et le S&P 500 a perdu 0,90% à 3.295,47 points. Sur la semaine, le Dow Jones a reculé de 1,2%, le Nasdaq de 0,8% et le S&P 500 de 1,0%.

Les indices avaient pourtant débuté la séance dans le vert, rassurés par la décision de l'Organisation mondiale de la santé de ne pas encore déclarer l'état d'alerte internationale face au nouveau coronavirus chinois. Mais les indices ont commencé à fléchir après la confirmation, en cours de séance vendredi, d'un second cas du virus aux Etats-Unis. Deux cas ont plus tard été confirmés en France, les premiers en Europe. 

Disney a reculé de 1,49% alors que le groupe a dû fermer vendredi, et jusqu'à nouvel ordre, son parc d'attractions Disneyland à Shanghai. La biotech spécialisée dans la fabrication de vaccins Inovio Pharmaceutical, qui avait déjà beaucoup progressé au cours des derniers jours, est à l'inverse montée de 10,42% vendredi après avoir officialisé la réception d'une subvention de 9 millions de dollars de la part de la Coalition pour les innovations en préparation aux épidémies.

"En tant que tel, le virus n'est pas en soi un grand danger" pour le marché américain des actions, estime Adam Sarhan de 50 Park Investment. "Mais s'il continue à s'étendre, si de nouveaux cas apparaissent par exemple ce week-end en Afrique, en Amérique du Sud, ailleurs en Asie, ce serait un mauvais signe pour la croissance économique mondiale, qui est déjà fragile", souligne-t-il. Cette incertitude "rend les gens nerveux et les a incités à vendre avant de partir en week-end", avance-t-il.

Signe de la prudence des investisseurs et de leur intérêt pour les actifs jugés moins risqués, le taux à 10 ans sur la dette américaine a nettement reculé cette semaine. 

Mais le repli des indices est aussi, aux yeux de Adam Sarhan, "parfaitement normal, et sain, après leur récente montée". Le Nasdaq a encore clôturé à un niveau inédit jeudi tandis que le Dow Jones et le S&P 500 restent près des records atteints vendredi dernier.

Les Bourses européennes dans le vert

Les places européennes ont pour leur part terminé dans le vert vendredi, rassurées par le message de l'OMS au sujet du coronavirus chinois ainsi que par les mesures prises par les autorités du pays pour contenir la propagation de l'épidémie.

"C'est vraiment le contexte lié à cette question du virus" qui focalise l'attention des marchés, "tout le reste passant au second plan", a commenté auprès de l'AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France. Le marché "est remonté parce qu'hier l'OMS a indiqué qu'il n'y avait pas d'urgence internationale", a-t-il complété.

La Bourse de Paris s'est offert un net rebond vendredi: +0,88% en clôture, avant la confirmation de 3 cas de coronavirus en France. Le CAC 40 a gagné 52,47 points à 6.024,26 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,7 milliards d'euros. La veille, il avait fini en baisse de 0,65%. Au cours de la semaine écoulée, l'indice a reculé de 1,25%. Depuis le début de l'année, ses gains s'élèvent à 0,77%.

Les autres Bourses européennes ont également terminé dans le vert: Francfort à +1,41%, Londres à + 1,04%, Milan à +1,11%, Madrid à +0,46%, Lisbonne à + 0,99%, la Bourse suisse à + 0,33%, Amsterdam à + 1,42% et enfin +0,62% à Bruxelles.

Sandrine Serais avec AFP