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Wall Street: encore de la hausse, mais le QE3 inquiète Pékin

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(CercleFinance.com) - Wall Street a bénéficié d'un courant acheteur durant la 1ère heure puis le marché semble être parti en roue libre jusqu'à la clôture, perdant peu à peu de l'altitude jusqu'à revenir à l'équilibre à un quart d'heure

(CercleFinance.com) - Wall Street a bénéficié d'un courant acheteur durant la 1ère heure puis le marché semble être parti en roue libre jusqu'à la clôture, perdant peu à peu de l'altitude jusqu'à revenir à l'équilibre à un quart d'heure de la clôture.

Une nouvelle fois, quelques intervenant 'bien intentionnés' ont racheté du papier au cours des 5 dernières minutes, histoire de placer les indices US sur une trajectoire haussière à la veille du week-end.

Le Dow Jones Industrial est ainsi passé de 13.550 à 13.593Pts (meilleure clôture depuis le 10 décembre 2007), ce qui lui permet d'afficher un gain de +0,4% et un bilan hebdomadaire de +2,15%.

Le Nasdaq a pris +0,9% à 3.184Pts (+1,52% sur la semaine), son meilleur score depuis le 9 novembre 2000: l'indice électronique a profit d'une nouvelle envolée du super-géant Apple qui a inscrit en séance un nouveau record historique absolu à 698$, ce qui propulse sa capitalisation vers un montant colossal de 650Mds$, soit environ le tiers du poids boursier de la totalité des valeurs du SBF-120 (Apple, c'est 40.000 salariés mais le groupe pèse plus lourd que le PIB de la Suisse et ses 8 millions d'habitants, lequels affichent le 3ème revenu par tête sur la planète).

Apple a également dopé le S&P500 qui a progressé de +0,41% à 1.465,8Pts(soit +1,94%, hebdo), un niveau équivalent à celui du 31 décembre 2007.

Wall Street a bien compris que l'intention de la Fed était d'inonder les marchés de liquidités -au prétexte de faire baisser le chômage et de soutenir la relance économique- mais les opérateurs savent d'expérience que les 'QE' ne relancent que l'inflation, via la flambée des matières premières: le pétrole en a aussitôt profité pour rejoindre les 100$ (il a clôturé vers 99,1$ sur le NYMEX vendredi soir).

Bien que Ben Bernanke ait indiqué faire tourner la planche à billet pour maintenir les taux vers zéro jusqu'à mi-2015, le résultat de l'annonce se traduit par une forte hausse des taux d'intérêt sur les maturités de 5, 10 et 30 ans.
L'autre effet -éventuellement bénéfique pour le commerce extérieur américain-, c'est la baisse du dollar (-6% en 1 mois: il rechute sous les 1,313E).
L'Europe et la Chine n'ont aucune raison de s'en réjouir: Pékin a fait connaître à de nombreuses reprises depuis mai dernier (dès les premières rumeurs de 'QE.3') qu'elle désapprouvait 'toute initiative monétaire risquant d'engendrer une instabilité des prix' (comprendre: l'inflation).

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