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Wall Street: des records sur commande, la FED mène le jeu.

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(CercleFinance.com) - Tous les indices US terminent au plus haut de l'année ou de l'histoire... absolument tous. Le Dow Jones s'envole de +0,89% à 14.253Pts, le 'S&P' de 0,97% à 1.540Pts (le voici à 1,6% de son propre zénith historique) et l

(CercleFinance.com) - Tous les indices US terminent au plus haut de l'année ou de l'histoire... absolument tous.
Le Dow Jones s'envole de +0,89% à 14.253Pts, le 'S&P' de 0,97% à 1.540Pts (le voici à 1,6% de son propre zénith historique) et le Nasdaq de +1,32% à 3.224Pts (avec 90% de ses composantes en hausse ce soir).

Le 'Dow Transport' a gagné jusqu'à +2% en séance (il en est à plus de 20 records historiques consécutifs en 6 semaines) et affiche plus de 15% de hausse depuis le 1er janvier (mais il ne s'agit pas d'une 'bulle' naturellement)

Les marchés US sont au sommet du sentiment d'invulnérabilité des 15 dernières années avec un consensus 'bull' qui avoisine 95% !

C'est la FED qui doit triompher ce soir car elle est parvenue à ses fins: La FED a signifié sans ambiguïté -par la voix de Janet Yellen lundi soir- sa volonté de voir les actions établir de nouveaux records, Wall Street s'empresse de les lui offrir avec un Dow Jones à 14.285Pts (zénith inscrit à 19H35).

Mais bien plus que les scores (qui font déjà la 'une' de tous les médias), il convient de s'interesser aux commentaires de clôture des gérants et stratèges retransmis en direct depuis le 'floor' à Wall Street et les studios des 'networks' financiers.

Ils sont particulièrement éclairants !

La plupart des 'spécialistes' arboraient naturellement un large sourire mais derrière l'euphorie de circonstance, les langues se délient: 'oui, la FED 'mène le jeu' (elle manipule ouvertement les marchés) depuis la mise en place du 1er 'QE' en 2009'.

'En effet, la FED lamine le rendement des instruments obligataires afin de forcer les investisseurs à opter pour l'achat d'actifs manifestement surévalués par rapport à la moyenne historique. Attention car la capacité bénéficiaire de la plupart des entreprises est au taquet: elles pourraient avoir du mal à maintenir leurs profits aux niveaux actuels'.

'Mais soyons optimistes, les Etats Unis se transforment, l'indépendance énergétique (gaz de schistes notamment) et la créativité des firmes 'high tech' permet d'envisager l'avenir avec confiance... les marchés achètent l'avenir et il semble prometteur, la rentabilité des multinationales n'a jamais été aussi élevée'.

'L'immobilier se redresse et cela renforce le 'sentiment de richesse' des américains... mais tout dépend de la continuation des programmes de rachats de MBS auprès des banques (souvent des créances douteuses) qui représentent 75% des crédits immobiliers alloués chaque mois'.

Autrement dit, une fois encore, la FED soutient la reprise immobilière à bout de bras et l'embellie du secteur est tout sauf spontanée: si elle relâche ses efforts, le risque de rechute est bien réel.

Enfin, les commentaires les plus négatifs: 'la FED mène une guerre contre la conjoncture et elle va la perdre, d'ailleurs les précédents 'QE' n'ont produit aucune relance durable, ils ont juste fait exploser le bilan (les encours de dette) de la banque centrale et provoqué une bulle d'actifs'.

Autre remarque: 'le soutien artificiel du secteur immobilier et de Wall Street s'exerce au détriment du 'small business' (du crédit en faveur des petites et moyennes entreprises): les banques voient ce qu'elles gagnent immédiatement en spéculant sur les marchés et ne veulent pas prendre de risque en prêtant à long terme à des acteurs dont la survie est incertaine dans un contexte qui reste difficile sur le sol américain' (ce qui prouve que la conjoncture reste beaucoup plus délicate que Wall Street le prétend).

Il serait trop long et fastidieux de dresser la liste des valeurs qui battent des records absolus (pas moins de 5 au sein du Dow jones et une trentaire au sein du 'S&P' alors parmi les plus active sdu jour, ou notait Sears +5,6%, Micron +3,9%, Anadarko +3%, Metlife et Celgene +2,8%, Apple +2,7%, Cisco +2,3%.

Coca Cola -0,6% fut la seule valeur à terminer dans le rouge au sein du Dow Jones.

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