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Wall Street reprend des couleurs, mais baisse sur la semaine

Le Dow Jones a reculé de 5,6% sur la semaine.

Le Dow Jones a reculé de 5,6% sur la semaine. - Johannes EISELE - AFP

Wall Street a fini la semaine dans le vert vendredi au lendemain de sa pire séance depuis mars, mais les grands indices new-yorkais ont perdu du terrain sur l'ensemble de la semaine.

Le Dow Jones est monté de 1,90% à 25.605,54 points. Le Nasdaq a gagné 1,01% à 9.588,81 points et l'indice élargi S&P 500 a pris 1,31% à 3041,31 points. Entre lundi et vendredi, le Dow Jones a reculé de 5,6%, le Nasdaq de 2,3% et le S&P 500 de 4,8%. 

Ce repli s'explique essentiellement par la dégringolade de jeudi dans un marché soudainement préoccupé par les perspectives économiques moroses et les risque d'une deuxième vague de Covid-19 aux Etats-Unis.

Les indices ont fait les montagnes russes vendredi, démarrant la séance en trombe avant d'effacer leurs gains vers la mi-séance, puis de repartir à la hausse peu avant la clôture. "Beaucoup d'investisseurs ont acheté après la pire chute depuis mi-mars", expliquent les analystes de Wells Fargo.

"Toutefois, les acteurs du marché continuent de surveiller les facteurs ayant refroidi les ardeurs jeudi, notamment les inquiétudes liées à la hausse des contaminations au Covid-19 et les commentaires prudents de la Réserve fédérale mercredi", ajoutent-ils pour justifier la volatilité de la place new-yorkaise.

La hausse du nombre de cas de malades du Covid-19 dans plusieurs Etats américains, comme le Texas, la Caroline du Sud ou l'Arizona, après la réouverture de leurs économies suscite en effet de nombreuses interrogations. Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a toutefois affirmé jeudi, sur la chaîne d'informations financières CNBC, qu'il n'y aurait pas de nouvelle fermeture de l'économie américaine même en cas de deuxième vague de la pandémie.

Au rang des indicateurs de vendredi, la confiance des consommateurs aux Etats-Unis a continué de s'améliorer début juin dans le sillage du mois de mai, dépassant les attentes des analystes à la faveur de la réouverture de l'économie, selon l'estimation préliminaire de l'enquête de l'Université du Michigan. L'indice général s'est établi début juin à 78,9 points contre 72,3 points en mai. 

Parmi les valeurs du jour, le spécialiste de la location de voitures Hertz a grimpé de 37,38%. Depuis qu'elle s'est déclarée en faillite aux Etats-Unis et au Canada fin mai, l'entreprise a vu son titre s'envoler grâce des mouvements spéculatifs: s'échangeant à moins d'un dollar en fin de semaine dernière, l'action vaut désormais trois fois plus cher, atteignant même un pic à 5,53 dollars en début de semaine.

Les Bourses européennes en ordre dispersé

Les marchés actions européens ont terminé la semaine en ordre dispersé, toujours sous le coup des fortes baisses de la veille et des inquiétudes sur le rythme de la reprise. 

Le Dax allemand a subi une nouvelle séance dans le rouge, perdant 0,18%. Les autres places européennes ont rebondi prudemment: Londres termine à +0,47%, Milan à +0,43% et Madrid à +0,20%.

A Paris, le CAC 40 a lui gagné 23,66 points à 4.839,26 points dans un volume d'échanges modéré de 4,6 milliards d'euros. La veille, il avait dégringolé de 4,71%. Sur la semaine, la perte est de 358,71 points soit 6,90%. Les valeurs automobiles ont tiré le CAC vers le haut, à commencer par Peugeot, qui a bondi de 4,18% à 13,47 euros. Renault a gagné pour sa part 3,04% à 22 euros. 

L'optimisme des dernières semaines a été douché par les prévisions de la Banque mondiale au sujet de l'économie mondiale lundi, celles de l'OCDE puis de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi, qui ont toutes souligné que le chemin vers la reprise sera encore long.

Sandrine Serais avec AFP