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Wall Street termine en baisse malgré un rapport solide sur l'emploi

Après plusieurs jours de hausse, Wall Street a terminé en baisse vendredi

Après plusieurs jours de hausse, Wall Street a terminé en baisse vendredi - BRYAN R. SMITH - AFP

La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi malgré un rapport solide sur l'emploi américain, et après plusieurs séances qui l'ont amenée à de nouveaux records jeudi. De leur côté, les Bourses européennes restent prudentes.

Le Dow Jones a perdu 0,94% pour finir à 29.102,51 points. Le Nasdaq a cédé 0,54%, à 9.520,51 points et le S&P 500 a aussi lâché 0,54% pour terminer à 3.327,71 points. Sur la semaine toutefois, le Dow Jones a progressé de 3%, le Nasdaq de 4,04% et le S&P 500 de 3,17%. Ils avaient tous les trois clôturé à des niveaux inédits jeudi. 

"La semaine a été assez explosive et il n'est pas inhabituel de voir les indices s'affaisser en raison d'investisseurs prenant quelques profits", a estimé Art Hogan de National Holdings. Les acteurs du marché ont aussi pu, selon l'expert, faire preuve de prudence "au cas où on apprendrait de mauvaises nouvelles sur le coronavirus au cours du week-end". L'impact du nouveau coronavirus sur l'économie mondiale reste toutefois incertain. 

Les résultats d'entreprises et indicateurs publiés dans le courant de la semaine ont donné l'image d'une économie plutôt en forme. Le rapport sur le marché du travail a conforté vendredi cette idée, l'économie américaine créant un plus grand nombre d'emplois que prévu, en particulier dans les secteurs de la construction et de la santé.

Le taux de chômage a certes augmenté de 0,1 point, à 3,6%, mais cela s'explique par le fait que plus de 183.000 personnes sont de nouveau entrées sur le marché de l'emploi. Le salaire horaire, de son côté, a gagné 0,25% par rapport au mois précédent, soit un peu moins qu'attendu par les analystes. Comparé à janvier 2019, il a progressé de 3,1%, un taux bien supérieur à celui de l'inflation qui était de +2,3% en décembre selon l'indice PCI. 

Dans l'ensemble, ce rapport reste positif pour les marchés car les créations d'emplois sont "encourageantes" et la hausse des salaires n'accélère "pas suffisamment pour faire craindre une hausse imminente des taux d'intérêt", souligne Patrick O'Hare de Briefing. 

Sur le front des valeurs, à noter la performance d'Uber qui a bondi de 9,54% après avoir fait état de pertes moins importantes que prévu au quatrième trimestre. Le groupe a aussi promis qu'il dégagerait un excédent brut d'exploitation positif au quatrième trimestre 2020, au lieu de l'année suivante.

Les places européennes terminent dans le rouge

Les Bourses européennes sont elles restées prudentes après plusieurs jours de hausse. La Bourse de Paris a légèrement reculé vendredi terminant à -0,14%. L'l'indice a toutefois réussi à se maintenir au-dessus des 6.000 points. Le CAC 40 a reflué de 8,43 points à 6.029,75 points. Au cours de la semaine écoulée, il a gagné 3,85%. Ce rebond hebdomadaire permet à l'indice de renouer avec les gains depuis le 1er janvier: +0,86%.

Les autres Bourses européennes sont quasiment toutes retombées dans le rouge vendredi après plusieurs jours de hausse, les inquiétudes autour du coronavirus revenant sur le devant de la scène. La Banque centrale américaine a en outre redit vendredi que les conséquences sur l'économie chinoise de l'épidémie de nouveau coronavirus allaient pénaliser l'économie mondiale.

"Le marché a aussi été affecté par la baisse de la production industrielle de l'Allemagne" toujours scrutée car c'est "la locomotive de la zone euro", explique Lara Nguyen, experte en investissements financiers au sein de Milleis Banque.

Ainsi, Francfort et Bruxelles ont enregistré la plus forte baisse: -1,09%, devant Londres qui termine à -0,51%, Amsterdam à -0,37% et donc Paris qui finit vendredi à -0,14%. Sont quasiment restées à l'équilibre: Milan à -0,05%, Madrid à 0,00%, Lisbonne à +0,05% et enfin la Bourse suisse termine à -0,10%.

Sandrine Serais avec AFP