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Wall Street termine en petite hausse après l'accord entre Chine et USA

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- - BRYAN R. SMITH - AFP

La Bourse de New York a terminé en petite hausse vendredi, les investisseurs saluant tranquillement l'officialisation d'un accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que la victoire électorale de Boris Johnson au Royaume-Uni. Les Bourses européennes sont également soulagées.

Le Dow Jones a grappillé 0,01% pour clôturer à 28.153,38 points. Le Nasdaq a grimpé de 0,20% à 8.734,88 points et le S&P 500 de 0,01% à 3.168,80 points. Sur la semaine, le Dow Jones s'est apprécié de 0,4%, le Nasdaq de 0,9% et le S&P 500 de 0,7%.

La séance "représente un bon exemple de l'adage" selon lequel les courtiers font grimper les indices dans l'anticipation d'une information et restent en retrait quand elle se concrétise, observe Art Hogan de National Holdings. En l'occurrence, les investisseurs étaient particulièrement attentifs cette semaine aux élections britanniques, cruciales pour le Brexit, et aux négociations commerciales entre Washington et Pékin. 

Et sur ces deux fronts, "on va enfin pouvoir avoir un peu de clarté et de certitude" sur des problématiques dont l'ombre plane sur le marché depuis plusieurs mois, estime Art Hogan.

La large victoire des conservateurs aux élections britanniques éloigne d'une part la perspective d'un Brexit sans accord et enterre celle d'un gouvernement travailliste très à gauche. Surtout, l'officialisation d'un accord sino-américain représente pour les marchés une trêve bienvenue après 19 mois de guerre commerciale féroce entre les deux premières puissances économiques mondiales.

Ce compromis prévoit notamment une réduction progressive des droits de douane punitifs qui visent les produits chinois, la levée d'une nouvelle salve de tarifs prévue pour le 15 décembre, et l'engagement de Pékin à faire des achats supplémentaires "substantiels" de biens et services américains au cours des prochaines années.

Les Bourses européennes soulagées

Les Bourses européennes ont également terminé en petite hausse vendredi, soulagées par l'assurance d'un Brexit ordonné après la victoire électorale de Boris Johnson et l'annonce officielle d'un accord commercial préliminaire entre la Chine et les États-Unis mais faisant montre d'un optimisme prudent.

En fin de séance, la confirmation d'un accord commercial préliminaire entre Pékin et Washington a revigoré les investisseurs, sans pour autant provoquer d'euphorie sur les places européennes.

"Le marché est dans un état de demi-satisfaction" après la confirmation de l'accord partiel qui doit encore être signé par les deux parties, a observé Philippe Cohen, gérant à Kiplink Finance, interrogé par l'AFP.

Du côté des valeurs, la victoire de Boris Johnson, qui promet d'être plus arrangeant pour le secteur financier que ne l'aurait été un gouvernement travailliste, a fait bondir les titres bancaires: RBS a pris 8,39% à 251,80 pence et Lloyds Banking Group 5,25% à 64,33 pence.

Les valeurs automobiles, victimes du conflit commercial sino-américain, ont profité du regain d'optimisme sur la conjoncture: à Paris, Peugeot a gagné 2,24% à 21,89 euros, Renault 0,40% à 42,46 euros, Plastic Omnium 0,98% à 25,70 euros, Valeo 0,59% à 33,96 euros et Faurecia 1,38% à 50,60 euros. Enthousiasme similaire à Francfort pour Volkswagen, +2,07% à 183,30 euros, BMW termine à +1,42% à 75,87 euros et Daimler à 1,42% à 50,63 euros.

Du côté des indices, la Bourse de Paris a soupiré de soulagement vendredi, terminant à +0,59%. Le CAC 40 a progressé de 34,76 points pour terminer à 5.919,02 points, dans un volume d'échanges nourri de 4,7 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,40%. Au cours de la semaine écoulée, l'indice a avancé de 0,80%. Depuis le début de l'année, ses gains s'élèvent à 25,12%.

Les autres places européennes terminent globalement à la hausse: +0,46% à Francfort, +1,10% à Londres, +1,01% à Madrid, +0,15% à Lisbonne, +0,53% à Amsterdam, et +0,11% à Bruxelles. Léger recul en revanche à Milan et pour la Bourse Suisse qui terminent respectivement à -0,26% et -0,21%.

Sandrine Serais avec AFP