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Wall-Street:course aux records relancée en attente de la BCE

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(CercleFinance.com) - Les opérateurs sont repassés en mode 'risk on' et ils concentrent leurs achats sur les valeurs les plus volatiles à la hausse: les 'biotechs', les réseaux sociaux (comme Tripadvisors), les 'technos'... et ils délaissent ost

(CercleFinance.com) - Les opérateurs sont repassés en mode 'risk on' et ils concentrent leurs achats sur les valeurs les plus volatiles à la hausse: les 'biotechs', les réseaux sociaux (comme Tripadvisors), les 'technos'... et ils délaissent ostensiblement les 'utilities' au business model trop prévisible.

Le Nasdaq Composite (+1,18%) pulvérise son récent zénith des 4.810 de fin novembre et mi-décembre 2014 pour établir un nouveau record de presque 15 ans à 4.858Pts.

C'est la meilleure clôture depuis mars 2000... mais dividende réinvesti, il a déjà pulvérisé depuis longtemps les 5.100Pts et navigue bien au-delà des 6.000, affichant des multiples comparables à ceux du sommet de la bulle des 'dot.com' une fois retiré Apple, Google et Intel du panel de calcul.

Le 'S&P' qui prend +0,95% à 2.088 revient à 0,2% de son record absolu de fin 2014 et le Dow Jones (+0,62% à 17.972) rate de peu le retracement des 18.000 (il ne contient pas assez de valeurs spéculatives pour soutenir le rythme haussier du Nasdaq).

Rien ne semble trop cher dans un contexte 'd'alignement des planètes' : taux bas, énergie bon marché, robustesse de la croissance US... et désormais le sentiment que la crise grecque et ukrainienne sont toutes proches d'une résolution, de telle sorte qu'il ne subsistera bientôt plus un seul nuage à l'horizon.

Un véritable Nirvana boursier se met en place, le marché n'aura plus qu'un sens durant des mois et des trimestres (en quelque sorte la prolongation du mouvement amorcé en octobre 2010) et peu importe que les PER se rapprochent de 30 ou 40 d'ici 2016 puisque par rapport à l'absence de rémunération des bons du Trésor, n'importe quoi, à n'importe quel prix vaut mieux qu'un rendement zéro.

Ce n'est pas un résumé caricatural de la situation, c'est exactement le diagnostic que les gérants martèlent à chaque émission où ils sont invités à faire part de leur 'intime conviction'... et les plus honnêtes reconnaissent que nul ne peut se mettre en travers de la voie tracée par les banques centrales.

Nul ne sait où la FED, la BCE, les BoJ, la BNS, la Riskbank (qui a abaissé son taux directeur à -0,1%) vont entrainer les marchés mais le seul choix est de suivre le mouvement sans état d'âme: il n'y a qu'à se baisser pour récolter l'argent... et il semble qu'il y en ait à l'infini.

Dans un tel contexte, les statistiques ne figurent même plus au rang des accessoires, même pas de toile de fond: elles sont purement et simplement ignorées.
Le recul de 0,8% des ventes de détail (2ème repli consécutif) se dissout dans une hausse de +3,3% en rythme annuel (donc en moyenne, tout va bien).

A noter le rebond du baril de pétrole de +4,8% à 51,25$ sur le NYMEX... une évolution difficile à rapprocher d'une donnée macro-économique, mais la conviction que l'essentiel de la baisse est derrière nous l'emporte.

Le Nasdaq a pulvérisé ses records dans le sillage de Tripadvisors +22,4%, d'Expedia +14,3%, Cisco +9,4%, Nvidia +7,2%, Terada +5%, Salesforces +4,2%, Micron, Garmin et Priceline +3%.

Seules fausses notes ce jeudi: American Express chute de -6,4% au sein du Dow Jones et Netapp de -7,3% au sein du Nasdaq (objectifs de profits pour le 1er trimestre 2015 revus à la baisse de 10 à 15%) ou Tesla (-4,6%).

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