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Wall Street:l'inertie haussière ne profite plus qu'au S&P500

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(CercleFinance.com) - Wall Street enchaîne les records mais les indices progressent désormais millimètre par millimètre: le Dow Jones ou le S&P500 (+0,07% respectivement) ont pris 0,45% en 6 séances -dont 5 de hausse- et aucun repli de plus

(CercleFinance.com) - Wall Street enchaîne les records mais les indices progressent désormais millimètre par millimètre: le Dow Jones ou le S&P500 (+0,07% respectivement) ont pris 0,45% en 6 séances -dont 5 de hausse- et aucun repli de plus de 0,1% n'était à déplorer jusqu'à ce soir où le Nasdaq cède 0,37%.
Pour les médias US, ce qu'il faut retenir, c'est que la débâcle japonaise (-3% à Tokyo ce matin) n'a nullement affecté Wall Street et que le S&P500 a inscrit -en solo- un nouveau record historique de clôture à 2.041Pts (à défaut d'établir un nouveau 'plus haut absolu' en séance).

Mais derrière l'apparente ferveur haussière et l'optimisme univoque des investisseurs, quelques lézardes commencent à apparaître: le 'VIX' a fait un bond de +5% à 14 (au lieu de se replier sous les 13 comme la logique habituelle le laisserait supposer).

D'autre part, l'indice Russel-2000 chute de -0,8%, le 'Dow Transport' à lâché 0,55%. En ce qui concerne ce dernier, ce n'est rien: il a ricoché sous 9.100 ce lundi, c'est à dire sous les plus hautes couches de la stratosphère et sa tendance haussière n'est pas remise en cause.

Mais lors que beaucoup d'analystes s'extasie devant le 'formidable millésime' que constitue le 3ème trimestre en terme de résultats 'supérieurs aux attentes', les bénéfices réels et les chiffres d'affaires eux son beaucoup moins flamboyants et les entreprises s'emploient à masquer cette réalité en annonçant par centaines des plans de rachats massifs de titres afin de doper artificiellement les dividendes (payés à crédit en empruntant l'argent pour financer les 'buybacks').

Exemple emblématique de cette appétence des gérants pour ces 'rachats', Xilinx a bondi de +3% juste après la clôture sur l'annonce d'un 'buyback' de 800Mns$ de ses propres titres.

La séance a été animée par la confirmation -après un minuscule suspens- du rachat de Baker Hugues (+8,9%) par Halliburton (-10,6%) pour 34,6Mds$ (c'est le montant qui circulait sur les marchés dès vendredi).

Les chiffres US du jour n'ont pas joué un rôle mesurable: la production industrielle des Etats-Unis a baissé de 0,1% en octobre, là où les analystes ne tablaient en moyenne que sur une hausse de l'ordre de 0,2%.

Cette baisse surprise intervient après une augmentation de 0,8% en septembre (révisée par rapport à +1% en première lecture), d'après la Réserve fédérale qui dévoile ces données.

Inversement, l'activité manufacturière accélère son expansion dans la région de New York ce mois-ci, à en croire l'indice 'Empire State' qui ressort à 10,2 points, après 6,2 points en octobre.

Faute de bons chiffres, Wall Street peut s'inspirer des plus mauvais: des expliquaient dès ce lundi après-midi que les malheurs du Japon (PIB en repli de -0,4% au T3 après -1,9% au T2) devraient renforcer l'attractivité des valeurs américaines et doper la hausse des indices US.

Parmi les replis qui ont plombé le Nasdaq, on remarquait Staples -3,6%, Discovery -2,6%, Adobe et Tripadvisors -2%, Gilead -1,6%, Google -1,5%, Applied Materials -1,45%.

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