Une nouvelle grève des contrôleurs aériens en vue pour les 2 et 3 juillet
Deux syndicats ont appelé les aiguilleurs du ciel à faire grève avant le début des vacances afin notamment de "manifester l'inquiétude croissante" du personnel et dénoncer la baisse de leur rémunération.
Des perturbations à prévoir dans les aéroports français, juste avant la première vague des départs en vacances d'été. Deux syndicats ont, en effet, appelé les contrôleurs aériens à la grève les 2 et 3 juillet prochains.
Il s'agit de la SNCTA, la première organisation chez les aiguilleurs du ciel, ainsi que de Force ouvrière.
Lors de la dernière grève menée par le SNCTA, les 8 et 9 avril, pour obtenir le droit de négocier des accords catégoriels, la DGAC avait préventivement demandé aux compagnies d'annuler 40% des vols prévus. Les motifs de grogne sont cette fois très divers.
Des inquiétudes diverses
Dans son préavis, daté de lundi, le SNCTA relève "une démotivation et une inquiétude croissantes des personnels jamais vues depuis des décennies". Les deux syndicats dénoncent une perte de rémunération liée à la suppression ou à la refonte de diverses indemnités et réclament leur compensation.
Alors que les différents Etats membres de l'Union européenne doivent remettre le 2 juillet leurs plans de performance révisés pour 2015-2019, ils s'inquiètent également d'une possible correction à la baisse des moyens prévus initialement.
"Nous demandons au gouvernement de ne pas plier face aux injonctions de la Commission européenne et de respecter les engagements pris envers nous il y a un an", sur la hausse de la redevance, explique à l'AFP Roger Rousseau, secrétaire national du SNCTA.
En juin 2014, le premier syndicat avait appelé à la grève pour réclamer une hausse supplémentaire de cette redevance acquittée par les compagnies aériennes. Il avait levé son préavis après avoir obtenu satisfaction.
Le SNCTA ajoute de nombreuses autres revendications dont la définition d'une politique de recrutement adaptée et une "circulaire interprétative" pour clarifier l'âge limite de départ à la retraite des fonctionnaires, prévu pour reculer de 57 à 59 ans.
Selon le syndicat, "700 contrôleurs nés entre 1959 et 1964 ne savent pas à quel âge ils vont partir à la retraite". Parmi ces revendications, certaines "devaient faire l'objet d'une négociation mais celle-ci n'a pas commencé", se plaint le porte-parole du syndicat.