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Immeubles insolites: connaissiez-vous Paris sous cet angle ?

La capitale française regorge d'immeubles improbables et mystérieux

La capitale française regorge d'immeubles improbables et mystérieux - Dominique Lesbros

La capitale française n'est pas qu'un décor de cinéma, lisse et sans défaut. Elle regorge aussi d’immeubles improbables.

Tous les Parisiens seront unanimes (et objectifs), Paris est la plus belle ville du monde! De magnifiques avenues, des immeubles haussmanniens ravissants, des splendeurs architecturales. Mais en y regardant de plus près, la capitale n'est pas qu'une ravissante carte postale bien lisse. La Ville Lumière se veut également menteuse, tordue, minuscule,… autant d'exceptions qui en font son charme, un charme moins évident mais bien plus authentique.

Dominique Lesbros, auteure de "Paris, immeubles insolites" en sait quelque chose. Elle a même classé ces étonnantes façades parisiennes en 4 catégories. Tout d'abord, les menteuses. "Elles ne sont pas ce qu'elles veulent faire croire", s'amuse-t-elle. Et elles sont nombreuses: trompe-l'œil, porte ou fenêtre qui ne débouche sur rien,…

Et évidemment ces fameux immeubles factices. Une dizaine de façades dans Paris sont des camouflages. Elles cachent l'intérieur qui peut être un puits de ventilation de la RATP, un transformateur EDF, ou encore un centre de traitement de données. En observant attentivement, il est vrai que certains immeubles sont étrangement statiques, pas une fenêtre ne s'ouvre, pas un volet ne se ferme.

La deuxième catégorie est la bavarde. Ce sont ces façades incroyablement extravagantes comme celle Art Déco rue Pierre Leroux ou cette autre colorée rue Desnouettes. Dominique Lesbros explique que ces façades servent, pour beaucoup, de "manifestes d'architectes", une espèce de vitrine qui leur permet ainsi de montrer tout leur art et "de déclencher des commandes".

La troisième catégorie est la bègue, "celle qui a quelque chose qui cloche". Et dans cette catégorie, les façades sont nombreuses! A commencer par celles d'une finesse incroyable. Parce que des parties de l'immeuble ont été détruites ou parce que l'architecte a dû faire face à des contraintes d'urbanisme, certaines façades semblent aussi fines que des feuilles. Le 2 rue Cambronne en est un bon exemple.

Mais les façades fines ne sont pas les seules dans cette catégorie. Il y a aussi les inachevées. "Des immeubles ont été commencés avant la guerre par un architecte, laissés en suspens et achevés après la guerre par un autre et en général avec des soucis d'économies. Résultat, on voit bien les différences", constate Dominique Lesbros.

Et la dernière catégorie est celle des immeubles reconvertis. Dominique Lesbros donne l'exemple d'un commissariat dans le 17ème arrondissement qui est devenu un logement. Une façade extérieure qui ne correspond donc en rien à ce qu'il y a à l'intérieur.

Diane Lacaze