Pourquoi Ford ne présente pas une, mais 4 nouvelles Fiesta

Dans la famille Fiesta, je demande la septième génération, en version crossover. Non, plutôt la version chic. Ou pourquoi pas la version sport, tiens. En dévoilant le 29 novembre dans son usine de Cologne (Allemagne) la nouvelle Fiesta, Ford n’a pas révolutionné le style de la citadine polyvalente, mais son approche de la gamme de l’une des voitures les plus vendues en Europe.

Une voiture, quatre versions

C’est la vraie surprise de cette présentation. Le groupe américain avait mis les petits plats dans les grands avec son événement "Go Further", visant à réaffirmer sa stratégie de mutation de constructeur automobile à un fournisseur de solutions de mobilité. Ce qui passe aussi par une autre approche des gammes de ses modèles.

Le constructeur américain est conscient de la demande toujours croissante de petits SUV comme de celle de petits modèles très bien équipés, presque haut de gamme. Mettre de l'argent dans une voiture ne signifie plus seulement désormais acheter une grande voiture, mais de plus en plus souvent en acquérir une petite, bien dotée en options comme en chevaux.

La version de base de la Fiesta, dite "Trend" est en effet complétée par une "ST Line", plus sportive (un classique), mais aussi par une "Vignale" plus chic, une version crossover, "l’Active" et une version "Titanium", un haut de gamme juste sous la Vignale, dans une teinte bronze, trois nouveautés. Ford compte ainsi concurrencer les petits SUV urbains qui cartonnent dans la lignée du Renault Captur ou du Peugeot 3008. Pour résumer, la Fiesta fait sa crise de la quarantaine. C'est en effet déjà la septième génération de ce modèle sorti pour la première fois en 1976.

Avec ces nouvelles déclinaisons, la citadine américaine compte rester leader de son segment en Europe, dans la bataille face à sa grande rivale de toujours, la Volkswagen Polo. Depuis maintenant quatre ans, avec plus de 320.000 unités vendues en 2015, elle fait la course en tête et passe même régulièrement leader des ventes européennes globales, face à son autre grande rivale allemande au général, la Golf.

Un style très classique

Ford n'a pas trop touché au style de sa Fiesta qui sera d'ailleurs assemblée sur la même plate-forme. La grille de calandre, les phares, le pare-brise en mode panoramique et l'arrière évoluent certes mais il faut y regarder de près. Avec des angles plus arrondis, certains y voient un côté Fiat Punto ou retrouvent des airs de citadines de chez Hyundai et Kia.

A l'intérieur, la Fiesta joue plus à la ressemblance avec la Peugeot 208 ou la Renault Clio avec une tablette placée sur le dessus de la planche de bord. Ford met ainsi à jour un tableau de bord qui avait pris un petit coup de vieux ces dernières années. La Fiesta s'enrichit également de nouveaux assistants de conduite pour fournir une aide au suivi des lignes, dans les bouchons ou encore du freinage d'urgence avec un radar capable de détecter un obstacle à 130 mètres puis de déclencher l'arrêt du véhicule si le conducteur ne réagit pas.

Côté motorisation, la principale nouveauté concerne le 1 litre Ecoboost qui bénéficie d'une nouvelle technologie de désactivation des cylindres, une première sur un trois cylindres, claironne Ford qui met en avant le gain attendu en termes de consommation et donc d'émission de CO2. La nouvelle Fiesta doit être commercialisée au printemps.