BFM Business
Emploi

43.000 manifestants contre la Loi El Khomri ce jeudi

Durant la manifestation étudiante contre le projet de loi Travail à Nantes, le 24 mars 2016.

Durant la manifestation étudiante contre le projet de loi Travail à Nantes, le 24 mars 2016. - AFP-Loic Venance

"Les manifestations contre le projet de réforme du Code du travail porté par Myriam El Khomri, la ministre du travail, ont dégénéré dans plusieurs villes de France."

Plus d'une vingtaine de personnes interpellées, des voitures brûlées, des policiers blessés: violences et incidents ont marqué jeudi les manifestations contre le projet de loi travail, qui ont rassemblé dans toute la France plusieurs milliers de jeunes et salariés. En tout, il y a eu 112 rassemblements ou défilés en province, d’après le porte-parole de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.

Environ 43.000 personnes ont manifesté, dont 4.800 à 5.200 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur. Le 17 mars, 69.000 personnes avaient manifesté, selon les autorités.

Ce jeudi, les défilés ont dégénéré notamment à Paris, Nantes et Rouen. Dans la capitale, deux voitures ont été incendiées et 15 personnes interpellées en marge de la manifestation dispersée rapidement en raison des violences. Deux policiers ont été blessés. Le bâtiment principal de Sciences Po était bloqué.

Violences à Rouen

A Nantes, des incidents ont opposé à plusieurs reprises les forces de l'ordre à des manifestants cagoulés dans des face-à-face tendus, lors d'un défilé rassemblant entre 6.000 et 8.000 personnes. A Rouen, des violences ont eu lieu devant une permanence du parti socialiste. Par ailleurs, l'inspection générale de la police nationale (IGPN) a ouvert une enquête après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier frappant un jeune.

La prochaine journée de grève est annoncée pour dans une semaine, le jeudi 31 mars. Les sept syndicats promettent une "grosse mobilisation", plus importante que celle du 9 mars, qui avait rassemblé entre 200.000 et 450.000 personnes dans l'Hexagone.

A.R. avec AFP