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5 choses à proscrire lors d'un entretien d'embauche

Les recruteurs peuvent se montrer très pointilleux sur la manière de se tenir et de s'exprimer du candidat.

Les recruteurs peuvent se montrer très pointilleux sur la manière de se tenir et de s'exprimer du candidat. - Samuel Mann - Flickr - CC

Lors qu'ils reçoivent un candidat, les recruteurs ne se contentent pas d'écouter les réponses qu'il fait aux questions pour savoir s'il correspond au profil recherché. Certains comportements leur permettent aussi de se faire rapidement une opinion... pas forcément positive.

Un CV au top, une lettre de motivation accrocheuse, un discours rodé pour expliquer son parcours professionnel, une tonne de renseignements en main sur l'entreprise pour laquelle on postule. Voilà qui ressemble au candidat parfaitement préparé pour passer un entretien d'embauche. Tant d'efforts qu'il serait dommage de réduire à néant par des petites attitudes qui vont énerver le recruteur. Voici le genre de choses qui ont toutes les chances de vous faire perdre le poste convoité.

1. Ne pas respecter le dress code de l'entreprise

Lors de l'entretien, mieux vaut se montrer à son avantage. Mais sans tomber dans l'excès. Attention donc à ne pas apparaître trop guindé en sortant son habit du dimanche. Le costume sombre et la cravate sont de rigueur dans la banque, l'informatique, mais pas forcément dans le secteur du marketing et de la publicité où l'on peut apprécier une tenue plus recherchée et un choix plus libre des couleurs.

Et une fois passé le stade de l'entretien, il est plus simple de demander quel est le style vestimentaire propre à l'entreprise à la DRH. Et de s'y tenir. "Rien n'est plus horripilant pour un recruteur que de constater un décalage flagrant entre la tenue lors de l'entretien et celle adoptée au quotidien par le tout nouveau recruté", tranche Fabrice Coudray directeur dans le cabinet de recrutement Robert Half.

2. Ne pas maîtriser son langage et se montrer trop familier

Mieux vaut soigner son expression lors des échanges avec son futur patron, et bannir toutes expressions familières. Et il faut s'y tenir sur le long terme, notamment si le poste nécessite des missions chez des clients. "C'est l'image de la société qui est en jeu. Si le recruteur se rend compte qu'il y a un laisser-aller dans le langage de l'employé ou qu'il ne respecte pas les règles de politesse, cela peut dénoter un manque d'éducation et laisser planer des doutes sur la qualité du candidat", pointe le directeur de chez Robert Half. De plus, même si l'entretien d'embauche se fait dans une ambiance décontractée, il ne faut pas dépasser un certain seuil de familiarité. "La règle est de rester toujours un cran en dessous de l'attitude adoptée par votre interlocuteur", conseille Fabrice Coudray.

3. Se montrer trop intéressé par les avantages proposés par l'entreprise 

Quel est le montant des tickets restaurant? Est-ce que le CE propose des voyages à prix dérisoires? Une salle de sport est-elle mise à disposition des collaborateurs? A combien de jours de RTT aurai-je droit? Ces petits à-côtés sont bien appréciables pour les salariés et peuvent entretenir leur motivation. Mais ils ne doivent pas devenir le centre de la conversation. Mieux vaut attendre la fin de l'entretien, où le recruteur laisse généralement un temps pour les questions plus légères pour éventuellement poser quelques questions. "si tout s'est bien passé, se montrer insistant peut casser l'harmonie qui s'était créée avec l'interlocuteur", prévient Fabrice Coudray. Si le job est attractif, mieux vaut donc découvrir une fois en place comment l'entreprise gâte ses salariés.

4. Mentir sur son salaire 

La rémunération est un sujet qui sera abordé à un moment ou à un autre lors de la discussion avec le recruteur. Et pas uniquement celui que vous escomptez pour votre futur poste, votre salaire actuel peut aussi être demandé. Mieux vaut ne pas trop hésiter, ni donner une fourchette trop vague. Et encore moins mentir en s'inventant un généreux salaire. Répondre "Je ne sais pas trop combien je gagnais, peut-être entre 80.000 et 90.000 euros par an" est typiquement la réponse qui horripile les spécialistes du recrutement.

"Quand le candidat essaie de raconter un bobard, cela finit par se voir, car à un moment ou un autre, il se prend les pieds dans le tapis", explique Fabrice Coudray. Une attitude qui crée un malaise et entraîne une perte de confiance dès le début de la relation entre le recruteur et le candidat.

5. Croire que tout est acquis passé la période d'essai

Vous avez surmonté l'écueil de l'entretien d'embauche, donné le meilleur de vous-même pendant votre période d'essai. Et maintenant que votre CDI est confirmé, vous avez décidé de relâcher la pression. C'est assurément un mauvais calcul. "Il est étonnant de voir ces changements d'attitude qui interviennent du jour au lendemain. Le recruteur perçoit ce comportement comme un manque de respect vis-à-vis de la société et de malhonnêteté", prévient Fabrice Coudray. Autant de sentiments qui vont donc peser sur les relations à venir entre le recruté et sa hiérarchie. Vous voilà prévenu.

Coralie Cathelinais