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Emploi

Accord sur l'assurance chômage : Force ouvrière pessimiste

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Jean-Claude Mailly, numéro un de Force ouvrière, doute de la possibilité de trouver un accord avec le Medef sur l'assurance chômage, a-t-il indiqué mercredi, alors que le gouvernement souhaite que les partenaires sociaux rouvrent les négociations.

"J'ai confirmé à la ministre que, compte tenu du positionnement du Medef, je ne sentais pas et je ne voyais pas la possibilité aujourd'hui d'avoir un accord interprofessionnel sur la question de l'assurance chômage", a-t-il déclaré en sortant d'un rendez-vous avec la ministre du Travail, Myriam El Khomri.

Les partenaires sociaux ont échoué en juin à modifier les règles de l'assurance chômage, au terme de quatre mois de négociations. Mi-septembre, le président du Medef Pierre Gattaz s'était dit prêt à rediscuter, mais seulement si l'idée d'augmenter le coût du travail était abandonnée, une condition inacceptable pour les syndicats.

Retour du débat sur la taxation des CDD

Le secrétaire général de FO a par ailleurs mis en garde Mme El Khomri, au cas où le gouvernement déciderait de modifier lui-même les règles de l'assurance chômage. "Si le gouvernement touche aux droits des salariés ou des demandeurs d'emploi, on ne sera pas d'accord", a-t-il prévenu. 

"Maintenant, si le gouvernement veut suivre certaines des propositions qu'on avait émises, du type taxer les CDD, les contrats précaires, ça se discute", a-t-il ajouté. Selon lui, le gouvernement n'a pas encore décidé "s'il bouge ou s'il ne bouge pas" sur la question. "Ils réfléchissent, ce n'est pas arrêté d'après ce que j'ai compris", a-t-il dit.

Enfin, sur l'épineux dossier de la loi Travail, "j'ai averti la ministre que nous étions en train de finaliser nos recours". Le service juridique de FO "est en train de regarder tous les cas de questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) possibles" et de préparer des recours "au niveau européen et au niveau de l'Organisation internationale du travail (OIT)". En revanche, Force ouvrière va "lever le pied" concernant les manifestations de rue. Mais "il n'y a pas de rupture" avec la CGT, a-t-il assuré.

N.G. avec AFP